Dans le cadre du projet d'extension de ses infrastructures d'accueil, l'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM), a entrepris la construction d'un bâtiment R+7. L'édifice en construction qui doit être parachevé, est destiné à la Section Common Law de 'ENAM. C'est dans cette optique que, selon des informations puisées à bonne source, le directeur général (DG) de l'ENAM, Bertrand Pierre SOUMBOU ANGOULA, a été convié en Chine par des partenaires chinois. Selon nos informations, le DG de l'ENAM a, dans cette optique, reçu l'autorisation de la présidence de la République, pour prendre part au séminaire - atelier dédié à la sélection du matériel et des équipements pour la finition de l'immeuble R+7, destiné à la Section Common Law de l'ENAM. Le séminaire a eu lieu a SHAANXI en Chine
Nos investigations nous ont permis de savoir qu'en date du 23 juillet 2024, le ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand NGOH NGOH, a ordonné l'établissement d'un Ordre de mission sans frais au profit de l'intéressé (le DG de l'ENAM, Ndlr), pour la période du 20 juillet au 02 août 2024, délais dé route compris", écrit Ferdinand NGOH NGOH au ministre, secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire FOUDA, avec ampliation au ministre de la Fonction publique . Le séminaire - atelier de SHAANXI s'est tenu du 21 au 31 juillet 2024.
Le voyage de Bertrand Pierre SOUMBOU ANGOULOU a été entièrement prus en charge par les 'hommes d'affaires de l'Empire du milieu, et désirant gagner le marché pour le parachèvement du bâtiment R+ 7 de l'ENAM. " Le directeur général a été invité par des partenaires chinois, afin de resserrer les liens avec ces derniers, mais aussi pouvoir discuter du choix des matériaux. Ce voyage a entièrement été pris en charge par ses partenaires chinois, et non par les fonds de l'ENAM, encore moins par l'État", nous indique une source interne de cette grande école, étayant ainsi le contenu de la correspondance du SG/PR à laquelle nous avions eu accès.
Poursuivant notre enquête, nous interrogeons un certain nombre de personnels de l'ENAM sur l'état de paiement des salaires. " Il n'y a pas arriérés de salaire ici chez nous. Mais il y a eu un retard dans le paiement, et cela a été apuré. A l'instant où je vous parle, il n'y a pas d'arriérés de salaire ; le dire serait être de mauvaise foi. Mais il y a eu retard", nous confient les personnels rencontrés, mais ayant requis l'anonymat. Nous poursuivons notre démarche, et allons à la rencontre d'un responsable administratif.
Ce dernier requiert aussi l'anonymat, arguant n'avoir pas reçu l'aval du directeur général de l'ENAM pour parler formellement aux journalistes. Ce dernier, sur les allégations d'arriérés de salaire, nous apprend que l'ENAM dépend des subventions de l'État, et que lorsque ces dernières sont mises à disposition, alors l'école peut subvenir à toutes ses charges. La quarantaine bien trempée, la dame au charisme apparent, en profite pour dire un mot sur ce qui est appelé " voyages luxueux du DG de l'ENAM.
"Le voyage en Chine de Monsieur le Directeur Général n'a rien à voir avec ce que j'entends là dehors. C'est sur invitation des partenaires chinois faisant dans le BTP, et sollicitant des marchés, que le DG a été invité en Chine dans le cadre du parachèvement du bâtiment R+ 7 que vous voyez là. Il s'agit de mieux s'imprégner de l'affaire, mais aussi de choisir les matériaux. Ce voyage a été entièrement pris en charge par les Chinois, et non par l'ENAM", dit- elle, non sans avoir félicité votre reporter pour sa " démarche professionnelle ".
Et de revenir enfin sur les allégations de salaires non payés : "il y a eu retard dans le paiement, mais tout a été réglé par la suite. Je mets toute personne soutenant la thèse de deux mois d'arriérés de salaire à l'ENAM, de le prouver à l'heure où je vous parle". De nos recoupements, il se dégage que le DG de l'ENAM n'a pas effectué "un voyage luxueux " en Chine aux frais de l'école, mais plutôt au compte de partenaires chinois sollicitant le marché de parachèvement de l'immeuble R+ 7 de l'ENAM, et qu'il n'y a, à l'heure actuelle, pas d'arriérés de salaires, qu'il y a certes eu retard dans le paiement, mais que tout a été réglé. Et qu'enfin, ce sont les subventions de l'État qui permettent à l'ENAM de supporter toutes les charges qui s'imposent à elles, et que lorsque celles-ci sont disponibles, il n'y a aucune raison que le top management ne s'en acquitte pas.
Darren Lambo Ebelle