En vue d’obtenir un partenariat intra-spécifique avec une diaspora innovante et responsable, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique (MINJEC) à travers l'initiative Diaspora and Local Youth Joint-venture (DIALYJ) pose les jalons d’une collaboration gagnante et efficace. Maître DAGGA DJATCHE Sandrine, avocate au Barreau de Bordeaux en France et du Cameroun, jeune entrepreneur de la diaspora et co-fondatrice de l'entreprise « SCP KNOW-HOW », a été reçu en audience par MOUNOUNA FOUTSOU le vendredi, 14 Janvier 2022 à la salle de réunions du MINJEC.
Cette dernière, s'est attelé à sensibiliser ses pairs jeunes entrepreneurs camerounais sur ladite initiative et les multiples opportunités incitatives à l'investissement mises en place par le gouvernement en direction de la diaspora. Cette rencontre portait ce projet novateur qui vise à faire le point sur les actions menées par cette jeunesse entreprenante, volontaire de la diaspora et d'envisager des actions futures qui rendront davantage palpables et efficaces « l'operationnalisation » de DIALYJ sur le terrain.
Dans son propos liminaire, le ministre de la Jeunesse et de l'Education Civique, après des civilités à ses invités, a fait une présentation des collaborateurs qui l'accompagne. Il s’en est suivi la présentation du bien fondé de la mise en œuvre du « Programme d'Aide au Retour et à l'insertion des Jeunes de la Diaspora (PARI-JEDI) », tout en mettant un point d'honneur sur son importance dans l'encadrement et la sensibilisation de proximité de la cible jeune de la diaspora et des migrants de retour. Poursuivant avec l'initiative DIALYJ, dont l'objectif est de créer un environnement incitatif à l'expression entrepreneurial des jeunes de la diaspora en coentreprise avec leurs pairs locaux. « Nous avons besoin de votre regard externe pour que ce projet prenne véritablement corps. » A répondut MOUNOUNA FOUTSOU à l’endroit de Maître DAGGA DJATCHE Sandrine lors de l’audience.
Installée au Cameroun et en France et l’avocate est spécialisée dans le droit des affaires et précisément des industries extractives. Elle est également humaniste de part ses diverses actions et projets dans le domaine du droit humanitaire. Elle est accompagnée dans le cadre de cette audience par deux autres entrepreneurs de la diaspora. « DIALYJ ce n'est pas la perfection, mais c'est là, ça existe c'est concret, pour cela, Monsieur le ministre félicitations. » a-t-elle avancé.
La jeune avocate poursuivra son propos en mettant en évidence les différentes actions menées jusqu'ici pour la vulgarisation du programme auprès des jeunes de la diaspora dans divers médias. Aussi, faisant mention du fait que certains jeunes de la diaspora se plaignent du fait que l'âge soit un élément discriminatoire pour eux. Le MINJEC a porté sa voix en la rassurant sur le choix de la tranche d'âge de 15 à 35 ans est le fait de l'adoption par le Cameroun de la charte de l'Union africaine, mais dans le cadre des projets et programmes, des circonstances atténuantes ont été mises sur pied.
Sur le plan des propositions des pistes de solutions pour le rendre plus attractif, elle fait ces propositions :
- Améliorer le visuel et la communication autour du projet ;
- parfaire la plateforme www.dialyj.cm pour permettre son optimisation ;
- mettre sur pied des mesures incitatives et des facilités douanières et administratives à même de permettre aux jeunes de la diaspora, "qui ont peur de revenir investir au Cameroun" , de changer d'avis et de véritablement revenir investir au pays.
Ainsi sur le plan de la vulgarisation du programme, elle sollicite une accréditation officielle du gouvernement qui lui permettra de parler au nom de DIALYJ et de mieux défendre ce projet et le vendre. Aussi, elle propose que des campagnes de sensibilisation soient organisées en Europe et ailleurs. « Il faudrait aller chercher la Diaspora où elle est et ne pas se limiter aux ambassades ». Elle propose également qu'un accompagnement juridique soit fait aussi bien à la Diaspora qu'au niveau local. « Lorsqu’on n'a pas un bon accompagnement juridique tout meurt », A-t-elle fini.
L’un des jeunes entrepreneurs spécialisée de la diaspora (spécialisé dans le domaine du numérique) a tenu à souligner qu'au Cameroun on a de la compétence et des ressources qu'il faut valoriser. Ainsi, pour lui, « la diaspora c'est une opportunité mais ce n'est pas la panacée, il faudrait compter avec d'autres entités comme celles locales comme le fait le programme DIALYJ »