Lettre à Gaelle
Le Cameroun c’est ta maison éternelle
Tu es porteuse de trophées, nos trophées,
La nation te sera toujours reconnaissante
Chère Capitaine indomptable Gaelle,
Notre fille, notre petite fille, notre sœur, notre amie, notre compatriote et notre gloire, ne t’en vas pas, et même si tu t’éloignes, ne te nourrit ni de colère, ni de vengeance, ni de rancœurs et ni d’aucun autre sentiment, projet, pensée, ambition ou promesse qui puisse altérer, même indirectement, tout ce qui en toi, dans toi, par toi et pour toi, forment le lien et l’amour indéfectibles, avec ton pays, notre pays, ce seul pays.
Gaelle, chère compatriote,
Les gloires ne meurent pas, elles peuvent juste faner, mais demeurent des gloires pour le temps de l’existence de l’humanité, un temps indéterminé et infini. Les héros ne s’oublient point, ne se dissolvent pas comme le sel ou le sucre dans l’eau, et ne quittent jamais la mémoire collective des peuples. Tu es une héroïne, et c’est du triomphe que tu incarnes avec tous les autres, Joseph Bessala, Mbapelépé, Roger Milla, Françoise Mbango, Auriole Dongmo … et j’en passe, que notre drapeau, avec l’ensemble des emblèmes qui incarnent et expriment notre identité nationale, ont pu s’élever au-dessus de la mêlée à moult occasion.
Nous avons été contents, et ne l’oublierons jamais, de te voir, avec tes coéquipières, la main sur la poitrine, contenir l’émotion de la victoire, pendant que notre hymne « Ô Cameroun berceau de nos ancêtres » inondait l’arène, et que majestueusement, notre drapeau montait vers le ciel, comme pour signifier à jamais, et ce grâce à vous, la grandeur de notre nation.
Gaelle,
Quelle que soit la faute, tu as peut-être, et involontairement, mis à mal un fragment de ton honorabilité populaire et citoyenne, de ton intégrité éthique et morale, mais tu n’as perdu ni ta dignité, ni ton rang et ton statut, ni ta féminité, ni ta personnalité, ni ton talent, ni ton professionnalisme et ni ton patriotisme. Tu restes un être humain, même en étant d’exception. Tu représentes pour notre pays une vraie gloire et une gloire extraordinaire gravée dans le panthéon de nos succès.
Des dites images qui suscitent tant polémiques, je n’ai rien vu d’autre, qu’un être humain, et c’est peut-être pour t’avoir trop admiré, applaudi, célébré et adopté, que certains ont oublié que tu es d’abord un être humain. Accepte humblement leurs reproches, symboles d’une affection sublime, et fait amende honorable.
C’est trop de passions dans l’affection, qui renvoie à l’adage bien connu selon lequel, « qui bien aime bien, châtie bien ». Cela me semble vrai dans ton cas, et rien de plus que cela, mais à la seule condition de rester dans de justes limites, d’avoir recours à un langage et à un ton raisonnable, et d’employer au besoin des moyens et des voies convenables sans intentions de haine, de jalousie, ni de sectarisme, ni de sexisme, donc sans volonté malicieuse d’ostraciser le genre.
Chère compatriote,
Notre brave capitaine couverte de médailles glorieuses Notre BALLON D’OR au même titre que le Grand Samuel,
On apprend toujours quelque chose d’un faux pas, d’un malheur, d’une catastrophe, d’une erreur ou d’une défaillance quelconque. Je suis convaincu que tu vas sortir plus forte de l’épreuve, avec des leçons de vie, des enseignements très importants dont trois au moins, me semblent évidents dès à présent :
- Le statut de vedette, de championne, d’héroïne et de capitaine, ne comporte pas seulement des privilèges protocolaires et des bénéfices de toutes natures, il comporte aussi, hélas, des obligations, des restrictions, des tortures implicites et certainement des contraintes qui se transforment parfois, en véritables sacrifices.
- Une vedette de ton rang, de ta réputation nationale et internationale et de ta distinction sportive, n’étant pas un citoyen ordinaire, ses dérapages et défaillances, même simplement suspectées ou supposées, sont vite élevées au rang de crime difficilement compréhensibles ou pardonnables chez quelques esprits fouettards.
- Ceux qui rêvent, pensent, veulent, peuvent ou savent te trahir, te détruire, te réduire à néant, te tuer ou contrarier ton destin, ne viennent jamais de très loin, ils sont tout près de toi, dans ton cercle intime, dans ton quotidien.
Enfin, il m’est revenu, que tu as décidé de partir. Je comprends ce besoin de distanciation d’une scène nationale aggravante et trouble.Je mesure donc l’importance et l’urgence, d’une retraite de circonstance, pour te ressourcer, pour tes propres réparations et remises en ordre, aussi bien physiquement que moralement.
Courage, brave, majestueuse et pérenne capitaine indomptable Va, médite positivement, ressource-toi, et revient nous en forme et mieux équilibrée pour la CAN. Il y a un temps pour les turpitudes, et il y a un temps pour la sagesse./.
SHANDA TONME
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature