La stratégie d’entretien des routes en terre a fait l’objet d’un séminaire lancé ce mardi 1er juin 2021 et qui va durer 03 jours. Ce séminaire a été présidé par le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, ceci par vidéo conférence.
Le séminaire a rassemblé par le biais des outils numériques, des participants connectés depuis les régions du pays et par réseau. Le 1er jour, le réseau routier Nord a bénéficié de la vulgarisation de cette stratégie présentée à travers divers exposés.
Il y'a eu celui de :
- Donnat TAKUETE, Directeur Général des Études Techniques, pour la synthèse de la dite stratégie
- Du Labogenie présentant la typologie et la caractérisation géotechnique des matériaux meubles et rocheux du réseau Nord,
- l'Exposé de l'Ecole nationale supérieure des Travaux Publics a abordé le traitement au liant hydraulique du matériaux disponibles localement dans le réseau Nord,
- la Mipromalo pour sa part, a entretenu les exposants sur l'utilisation des pavés en matériaux disponibles localement et enfin les exposés des promoteurs des produits stabilisants.
L'objectif de ce séminaire vise à stabiliser les routes en terre à partir des matériaux existants dans la localité concernée pour tirer leur durée de vie pour 5 à 7 ans avec une vitesse de référence de 60km/heure. La stratégie élaborée au ministère des travaux publics faisant l'objet de la vulgarisation, devra s'enrichir des expériences issues des différentes contributions des participants surtout des organismes de recherches pour à la fin mettre sur pied un guide d'entretien.
Dans son exposé d'ouverture, le Ministre des Travaux Publics Emmanuel NGANOU DJOUMESSI a présenté le réseau global de la route au Cameroun d'un linéaire total de près de 122.000 km, avec 5800 km de routes bitumés, 2600 en cours de bitumage, le Réseau de route en terre est de 113.000 Km soit 93,6% du linéaire total de route, c'est fort de cela qu'une stratégie d'entretien des routes en terre a été élaborée pour garder en permanence ce réseau à un niveau de service satisfaisant, sans point de rupture.
Constats et objectif général
En outre, il est observé actuellement que l’entretien des chaussées en terre, qui ont par définition une couche de roulement en matériau meuble, ne leur donne pas toujours un bon niveau de service allant au-delà d’une saison des pluies. La route se dégrade à travers les déformations, la formation des nids de poules et des bourbiers, les glissements de terrain ou encore la perte de matériaux, résultant des facteurs divers notamment le trafic qui entraine l’usure de la chaussée et l’agression par les agents climatiques (eaux des pluies, vent,etc); l’évolution de ces dégradations étant influencée par les conditions géomorphologiques (relief et qualité des sols de la zone concernée). La dégradation récurrente de ces routes en terre engendre des conséquences énormes, aussi bien en termes de manque à gagner pour les usagers que de dépenses pour leur remise en état.
La dégradationprécoce des routes en terre après les opérations d’entretienpose ainsi la problématique de leur durabilité. Les solutions d’entretien envisagées et mises en œuvre jusqu’alors ont montré leurs limites et appellent à une nouvelle stratégie efficace d’entretien durable des routes en terre. La stratégie d’entretien des routes en terre a donc pour objectif principal, la prorogation de la durée de vie de celle-ci après un entretien au coût optimisé.
PERSPECTIVES DELA STRATÉGIE D’ENTRETIEN DES ROUTES EN TERRE
La mise en œuvre efficiente de la stratégie d’entretien durable des routes en terre nécessitera la disponibilité des intrants pour la stabilisation, ainsi qu’un recyclage des entreprises et des services techniques du MINTP (Régie) dans les techniques d’homogénéisation des matériaux.
À court terme, il est évident que cette stratégie d’entretien des routes en terre qui se veut dynamique, devra être mise à jour par les résultats du retour d’expérience du terrain et la contribution des organismes de recherche. Elle permettra d’aboutir à terme, à un guide technique d’entretien des routes en terre ressortant par zone écologique, les problèmes rencontrés, les solutions optimales appropriées et leurs protocoles de mise en œuvre (les étapes, le personnel, le matériel, les divers préalables, etc).
Compte tenu de la forte diversité des sols routiers sur notre territoire et afin d’adapter chaque solution aux différents contextes géomorphologique et climatique du pays, les laboratoires géotechniques, les centres de recherche et les institutions universitaires seront mis à contribution. Ainsi faudra-t-il :
- approfondir les connaissances sur les matériaux locaux de notre pays à travers d’une part, une exploitation judicieuse des résultats des études antérieures et d’autre part, la poursuite de la cartographie, et de la caractérisation physico-chimique, mécanique, minéralogique, géotechnique des matériaux locaux identifiés ;
- recenser, capitaliser et vulgariser toutes les expériences de formulation ayant fait leurs preuves sur lesdits matériaux ;
- évaluer et classer les produits stabilisants en fonction des types de sols et des contextes géoclimatiques ;
- élaborer des protocoles de mise en œuvre des produits innovants en relation avec les fiches techniques des promoteurs et sur la base des résultats des planches d’essai ;
- renforcer les capacités humaines sur l’amélioration des performances des matériaux locaux de façon mécanique (litho-stabilisation, géo synthétiques) ou chimique (ciment, sol chaux, produits innovants, ...) ;
- mettre en place des programmes de recherche-développement permettant de tester les formulations en lithostabilisation, stabilisation aux liants hydrauliques et autres produits innovants adaptées à nos matériaux locaux, en partenariat avec les différentes parties prenantes (Grandes Écoles, Universités, Instituts de recherche, Laboratoires géotechniques, ...)
Comment proroger leur durée de vie?
la question était au centre de ce deuxième jour du séminaire de vulgarisation de la Note de Stratégies d'Entretien durable des Routes en Terre ce mercredi 02 juin 2021, Les assises virtuelles, présidées par le Ministre des Travaux Publics Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, vont consister à explorer des solutions avec l'utilisation des matériaux disponibles localement et le recours aux stabilisants innovants en fonction des types de sol et de contexte géoclimatique des régions de l'Est, du Sud et du Centre, du grand réseau Sud.
Odile Pahai
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature