Affaire CONGELCAM : L’ODS dénonce systématiquement toute atteinte à la santé des camerounais

Le bien-être des camerounais étant une priorité inéluctable, l’ODS (Observatoire du Développement Sociétal) dans son rôle séculier de dénonciation et d’accompagnement des populations a tenu à se prononcer sur la vente illicite de poisson avarié à Obala dans le Département de la Lékié. En effet, ce 15 avril 2022, Le Coordonnateur Général de l’ODS, KOULOU ENGOULOU Lilian Maurice, lors d’un point de presse a exprimé son soutien à Madame le Délégué de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales de la Lékié qui le 23 mars 2022 a effectué une descente sur le terrain afin de cesser la vente de poisson avarié provenant de CONGELCAM.

Un bon nombre de consommateurs et de commerçants de poissons provenant de CONGELCAM se sont dit êtres quelquefois malades après consommation pour les consommateurs et perdants pour les commerçants face à cette vente de poisson avarié.

De nombreuses accusations et interrogations ont alors surgis de partout, notamment du promoteur de CONGELCAM qui s’en est pris au Délégué de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales qui a refuté cette vente de poisson avarié en interdisant et en détruisant les poissons dans la Lekie. Face à ce dilemme, le Coordonateur Général de l’ODS s’est exprimé en encourageant cet acte citoyen qu’a fait montre le Délégue de l’Elevage, des Pêches et des industries Animales à Obala.

L’intégralité du point de presse a été rédigé comme suit :

" L’Observatoire du Développement Sociétal est une organisation qui se veut attentive à tous les événements, situations et interpellations qui ponctuent la vie de notre communauté nationale dans son vécu quotidien. L’opportunité et la pertinence de nos alertes sont très fortement tributaires de cette observation, de ce suivi au plus près des faits.

Ces dernières semaines un tel fait défraie la chronique et chacun y va de son laïus, cependant que l’ODS estime, au regard de ce qui devrait être, qu’il s’agit là d’un acte naturel posé par la compétence idoine du service public au profit de la santé et de la sécurité de nos populations.

C’est pourquoi nous intitulons ce point de presse : « Madame le Délégué Départemental de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales de la Lékiéou la passion du service public ».

En date du 23 mars 2022 à 11h,Madame le Délégué Départemental de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales a effectué, suite à de nombreuses plaintes de consommateurs et témoins, une descente d’inspection inopinée sur le marché d’Obala, plus précisément dans les chambres froides de la poissonnerie dénommée « Congelcam », et y a saisi 05 tonnes (cinq) de poisson avarié qui ont été détruits par incinération le lendemain à Monatélé, en présence de toutes les autorités départementales, et de nombreux badauds.

Au regard des comportements habituels d’un grand nombre de fonctionnaires et responsables de nos administrations publiques, caractérisés par l’apathie, la sclérose, la désaffection, l’indifférence ou carrément le déni de service, toutes choses alimentés par un appétit frénétique et obsessionnel du profit personnel, véritable boulevard de coupable dispositionà la corruption et pratiques dolosives de toute nature, la sortie de Madame le Délégué de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales de la Lékié, qui dans une société morale eût été un fait divers quasi banal, apparaît à nos yeux comme un véritable acte de bravoure de haut vol, qui mérite admiration et encouragements aussi bien des autorités que de l’ensemble de la communauté nationale.

Paradoxalement, voire scandaleusement, il semble se former un front de dénigrement contre la personne de cette responsable et son actionclairement régaliennes et citoyennes. Plus malheureux encore est l’appui à peine déguisé d’organisations ditesde protection des consommateurs. Allez savoir pour qui elles roulent au bout du compte.

A-t-on jamais vu un commerçant de quelque produit que ce soit avouer le moindre défaut àsa marchandise ?

L’association qui s’affiche devant la presse à prétendre s’informer auprès des propriétaires des commerces inspectés par l’autorité compétente espère quoi ? Se donner quelque visibilité ? Celle-ci serait de mauvais aloi et entachée de suspicion, car une telle organisation est supposée recueillir ses informations auprès des consommateurs prioritairement, avant d’interpeler les producteurs et vendeurs sur les anomalies dénoncées.

Par contre, il convient de féliciter et encourager cette autre association qui, au constat des activités dangereuses de Congelcam, l’a cité à comparaître en justice. De même, l’ODS adresse une mention toute spéciale à la chaîne de télévision « Vision 4 » qui est de ceux qui ont en temps réel donné un grand coup de pied dans la fourmilière.

L’Observatoire du Développement Sociétal quant à luis’est astreint à descendre sur les lieux à Obala. Dans les rues, et au marché, les personnes abordées sont unanimes à affirmer que la vente et la consommation du poisson avarié fait partie de leur quotidien. Des femmes nous ont dit qu’elles ont appris à sauver le bol alimentaire de leur famille en lavant le poisson avarié à l’eau tiède salée et du citron, le frire sec et l’apprêter avec des condiments et aromates odoriférants dans une sauce fortement épicée. Aucun des spécialistes à qui nous en avons parlé ne nous a confirmé que cette pratique neutralisait les effets toxiques du poisson avarié sur l’organisme humain.

De même, à Yaoundé, notre « vox pop » établit sans équivoque que la vente de poisson avarié est monnaie courante dans les points de distribution de Congelcam. Ceux qui en ont les moyens le jettent, les plus modestes essaient de s’en accommoder du mieux qu’ils peuvent.

Une dame nous a confié que le subterfuge communément pratiqué pour camoufler le poisson avarié est de l’engainer dans une épaisse gangue de glace, et le mélanger ensuite au poisson en bon état dans les congélateurs présentoirs. Des employés veillent à ce que les clients n’examinent pas de trop près le poisson, notamment en dégageant les opercules de la glace pour s’assurer du bon étatdes pièces choisies.

Un binôme de l’ODS dépêché à Douala a recueilli de nombreuses informations similaires.

De toute évidence, la santé et la sécurité du consommateur ne semblent pas s’inscrire dans les préoccupations premières de Congelcam.

Le poisson est une denrée périssable qui obéit à des règles de conservation précises, notamment le maintiend’une chaîne de froid ininterrompue située en moyenne de -7°C à -10°C du site de sa pêche à la table du consommateur.Si cette chaîne venait à être compromise ou rompue, le poisson est ipso facto déclaréavarié et doncimpropre à la consommation humaine. Par ailleurs il est bien connu que des aliments congelés, décongelés et recongelés deviennent dangereux pour la santé.

Le poisson est-il exempt de cette réalité scientifiquement prouvée ? S’il en est ainsi de Yaoundé, Douala et Obala, que dirions-nous de Doumé, Yokadouma, Yagoua ou Mamfé ? Les populations de ces localités et de l’ensemble de notre pays n’ont-elles pas le droit de consommer du poisson de bonne qualité, aux normes sanitaires confirmées ? D’où vient-il donc que certains fassent des gorges chaudes de l’action de cette responsable, que d’autres la vilipendent, s’acharnent à la démonter et à la discréditer, allant jusqu’à intenter contre elle une procédure judiciaire ?