Le 21 septembre 2022, la 41ème édition de la Journée Internationale de la Paix a été marquée par de nombreuses activités. Le MINJEC (Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique) Mounouna Foutsou a présidée cette journée en compagnie du Représentant du maire de la Ville, des représentant du SNU (Système des nations Unies), des autorités administratives et des invités spéciaux. Cette cérémonie s’est déroulée au lieu-dit Cercle Municipal de Yaoundé.
Le représentant du Maire de la ville de Yaoundé Kwayeb Mbiada Ghislain (4è adjoint) après les vœux de bienvenue a notamment relevé l'observation d'une montée des conflits d'origines tribale et autres. Il a appelé dans la suite de son propos à mener sans relâche le combat de la cohésion sociale pour parvenir à un « réel vivre ensemble harmonieux ». « Faisons du combat contre le racisme un combat permanent » a-t-il également ajouté.
Les autorités religieuses, chacun dans la foi qui lui est propre, ont prié pour la paix au Cameroun et appelé chacun à participer à la paix dans son entourage immédiat.
Un visionnage d'une vidéo de témoignages de jeunes tisserands de la paix a été projeté. Des jeunes formés pour être des ambassadeurs de la paix dans leurs communautés, ce que leur témoignage démontre a égélement été l’une des articulations.
Durant l’allocution du Coordonnateur du Système des Nations Unies au Cameroun il a été dit de contraindre les jeunes à se rassembler et à s’unir pour une meilleure synergie d’écha nges et de partage.
« La paix n'est pas juste l'absence de conflits mais un processus dynamique », un processus positif qui « favorise la tolérance, l'acceptation de l'autre où jeunes, femmes vivent avec des chances égales de réussite. » Aussi la représentante du Coordonnateur du SNU relève qu'il est indispensable que les jeunes, qui sont le fer-de-lance de la Nation, soient éduqués dans leurs mentalités et apprennent dès aujourd'hui à vivre dans la paix et l'harmonie. C'est à seule condition, que le thème de cette journée internationale était : « Mettre fin au racisme. Bâtir la paix » prendra réellement corps au Cameroun, en Afrique et dans le monde entier.
« Chers jeunes ; C’est avec un réel plaisir que je prends la parole ce jour, dans cette salle du Cercle Municipal de Yaoundé, à l’occasion de la cérémonie solennelle commémorant la 41ème édition de la Journée Internationale de la Paix au Cameroun qui se célèbre cette année sous le thème : « mettre fin au racisme.Bâtir la paix ».
En cette importante circonstance, je voudrais tout d’abord exprimer ma gratitude aux Membres du Gouvernement et à toutes les hautes personnalités ici présentes qui, malgré leur agenda chargé, ont bien voulu honorer de leur présence ladite cérémonie. Cette présence est, s’il en était encore besoin, la preuve du souci que les uns et les autres ont, de contribuer à la promotion de la paix et du vivre ensemble dans notre pays.
Je voudrais également exprimer notre sincère gratitude à toutes les administrations partenaires, qui se sont tenues avec les Organisations de la Société Civile et à nos côtés, pour mobiliser l’opinion nationale sur la nécessité de consolider la paix dans notre nation. Je suis particulièrement reconnaissant au Système des Nations Unies au Cameroun pour les activités mises en œuvre avec les jeunes et la société civile pour commémorer cette importante journée qui, nous le rappelons ici, a été instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies du 21 septembre 2001.
Je voudrais aussi et tout particulièrement féliciter et encourager les Organisations de la Société Civiles qui ont désormais fait du combat pour la paix et l’unité, leur principale préoccupation. Je veux citer ici, entre autres, la Jeune Chambre Internationale du Cameroun, ZENU NETWORK, Women in Alternative Action (WAA) et la Women International League for Peace and Freedom (WILPF Cameroun), pour le professionnalisme et l’engagement à lutter contre le racisme, le tribalisme, la discrimination et leurs conséquences.
Je ne saurais terminer ce chapitre sans saluer, la diaspora Camerounaise qui, à l’occasion de cette célébration, s’est jointe pour crier d’une seule voix, avec leurs frères que nous sommes, au retour à la paix, à la tolérance et au Vivre Ensemble au Cameroun et même dans le monde. La célébration de la Journée Internationale de la Paix, instaurée fort à propos par les Nations Unies, vient nous rappeler que la paix ne peut être l’affaire de quelques individus isolés, ou de quelques initiatives personnelles. Pour parvenir à une paix durable, il faut construire des sociétés ou tous les membres ont le sentiment de pouvoir s’épanouir et impulser une synergie des intelligences, des compétences et des engagements de tous les acteurs.
Le thème de cette année à savoir : « Mettre fin au racisme.Bâtir la paix »,nous interpelle et nous invite à créer un monde dans lequel les gens sont traités de manière égale, quelle que soit leur race, leur qualification, leur état physique, leur genre et leur ethnie. En effet, le Secrétaire Général des Nations Unies l’a si bien rappelé, nous l’avons tous suivi dans sa déclaration de cette année : « Aujourd’hui encore, le racisme continue de gangréner les institutions, les structures sociales et le quotidien de toutes les sociétés. Il reste un facteur d’inégalité persistant et continue de priver des personnes de leurs droits humains fondamentaux. Il déstabilise les sociétés, porte atteinte à la légitimité de l’Etat ».
La réalité actuelle nous présente un environnement gangréné par le racisme, la xénophobie, les discriminations et les intolérances qui nuisent non seulement à la vie de ceux qui les subissent, mais aussi à la société dans son ensemble. Les conflits continuent d’éclater dans le monde entier, les discours de haine et les appels à la xénophobie prennent de l’ampleur, principalement dirigés, assez malheureusement, contre les minorités raciales, contre les femmes, contre les personnes vulnérables, contre les personnes vivant avec un handicap.
Nous sommes tous témoins des violences relayées par les réseaux sociaux, qui ont entraîné la mort parfois atroce de femmes et d’hommes, des violences parfois meurtrières même dans nos institutions socioéducatives, de conflits interethniques qui fragilisent notre tissu social et inhibent les efforts de développement que notre cher et beau pays a engagé, sous la houlette du Président de la République Son Excellence Monsieur Paul BIYA, pour atteindre l’émergence tant souhaitée à l’horizon 2035 » A dit le Ministre lors de son discours de circonstance.
Odile Pahai