Cameroun - Forum Inaugural des Jeunes sur le Financement et l'Adaptation en Afrique : HÉLÉ Pierre approuve l'initiative
Durant trois jours (du 16 au 18 novembre 2023), les jeunes mettent sur la table des problématiques liées au financement et celui de l'adaptation. Ces jeunes bien aguerris mais surtout soucieux de leur environnement ont adressé un plaidoyer au MINEPDED (Ministère de l'Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable) normalement à son Ministre de tutelle HÉLÉ Pierre qui a marqué sa présence ce 16 novembre 2023 au lieu-dit Hôtel Franco à Yaoundé lors de l'ouverture de cette assemblée.
Ragaillardi par l'entrain de ces jeunes en quête de changement et d'élégance d'une nouvelle dynamique dans la protection de l'environnement au Cameroun, le Ministre s'est exprimé en faveur de cette initiative qu'il a trouvé nécessaire mais surtout constructive et moderne. Notons qu'il s'agissait d'une initiative commune de ACSEA (Coalition Africaine pour l'Accès à l'Énergie Durable), de PACJA (Alliance Panafricaine Pour la Justice Climatique) et quelques autres associations présentes. Marquant cette action sous l'emblème du multiculturalisme et de la cohésion nationale, les deux langues nationales ont été prisées lors de ce forum stratégique.
Le Dr NJAMNSHI dans son mot d'ouverture a noté les difficultés que rencontrent les jeunes face à cette problématique de financement et d'adaptation et il s'est notamment penché sur d'éventuelles solutions à travers des projets proposés par ces derniers. N'eût été la présence de ces centaines de jeunes venus de plusieurs régions du Cameroun, ces séances d'échanges et de partage d'expérience n'auraient sans nul doute pas autant d'effets.
De nombreux jeunes ont par ailleurs présentés quelques propositions et même des recommandations, ceci dans un cadre de réflexion et de cohérence. Cette phase explicative a vu la permanence de l'autorité présente d'être attentif à leurs doléances.
"Je voudrais d'abord remercier les jeunes qui m'ont vraiment impressionnée par leur engagement en faveur de leurs actions pour le changement climatique. Je pense que ce qui est fait par les jeunes est une première dans l'histoire de voir comment la jeunesse se lève comme un seul homme pour plaider à travers le monde entier, plaider pour le financement de l'adaptation au changement climatique.
Alors je pense que l'appel sera entendu dans la mesure où si vous les parents, vos enfants se mettent à pleurer pour une cause juste, il faut être malade pour ne pas écouter les enfants.
Je pense que le message est passé et cela va toucher tous les cœurs. Je suis optimiste en partant d'ici aujourd'hui en remerciant toujours les jeunes. Le changement vient de la jeunesse et ça c'est une première. Vous ne pouvez pas imaginer l'importance de cet acte." A souligné Hele Pierre lors de l'interview accordé aux journalistes.
"Nous avons besoin du soutien et de la solidarité de la communauté internationale, en particulier des pays développés qui portent la responsabilité historique de ce dérèglement climatique. A cet effet, les engagements pris dans le cadre de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), notamment l'Accord de Paris devraient être respectés et appliqués pour permettre d'activer toutes les options d'appui financier adéquat, prévisible et transparent pour l'adaptation aux changements climatiques en Afrique.
Selon le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'Afrique a besoin d'au moins 50 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour développer les actions d'adaptation. Cependant, le niveau du financement actuel est loin d'atteindre ce montant, et la plupart de cet appui se présente sous forme de prêts plutôt que de dons.
Vous convenez avec moi que cela est inacceptable et injuste. Nous ne pouvons pas payer pour les dommages causés par les autres. Nous ne pouvons également pas nous permettre de retarder ou de détourner nos rares ressources à d'autres besoins urgents de développement. Nous ne pouvons pas enfin, nous permettre de perdre d'avantage de vies et de moyens de subsistance face aux dégâts générés par les effets des changements climatiques.
Nous avons besoin d'agir maintenant, et c'est maintenant que nous avons besoin de financement pour l'adaptation." Dira encore le Ministre de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) lors de son discours.
"Mesdames et Messieurs, Le thème de cette conférence, Autonomiser l’Afrique : plus que doubler le financement de l’adaptation pour un avenir résilient, témoigne de la nécessité urgente d’une action collective pour relever les défis du changement climatique en Afrique. Comme vous devez tous le savoir, les impacts du changement climatique en Afrique sont en effet importants et la nécessité d’agir est urgente.
Le continent connaît une augmentation des températures et du niveau de la mer, des changements dans les régimes de précipitations et une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes. Ces changements constituent des menaces pour la santé et la sécurité humaines, la sécurité alimentaire et hydrique, ainsi que pour le développement socio-économique. En outre, l’Afrique est plus vulnérable que toute autre région aux changements climatiques du monde.
Cette vulnérabilité est due à plusieurs facteurs, notamment le lien étroit entre la société africaine et le système climatique, la complexité du système climatique africain, l’ampleur des changements climatiques attendus et la faible capacité d’adaptation au changement climatique.
Malgré ces défis, le financement de l’adaptation climatique en Afrique est insuffisant. En 2019 et 2020, on estime que 11,4 milliards de dollars ont été engagés pour le financement de l'adaptation climatique en Afrique, avec plus de 97 % des fonds provenant d'acteurs publics et moins de 3 % du secteur privé. Toutefois, on estime que les pays africains auront besoin de 52,7 milliards de dollars par an jusqu’en 2030." A dit à son tour le Dr NJAMNSHI.
Concernant le rapport 2023 sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière d'adaptation aux changements climatiques, il faut noter qu'il examine les progrès réalisés en matière de planification, de financement et de mise en œuvre des mesures d'adaptation, constate que les besoins de financement des pays en développement en matière d'adaptation sont 10 à 18 fois plus importants que les flux de financement public international.
Ce chiffre est supérieur de plus de 50 % à l'estimation précédente.
Les coûts modélisés de l'adaptation dans les pays en développement sont estimés à 215 milliards de dollars par an au cours de cette décennie.
Ainsi, le financement de l'adaptation nécessaire pour mettre en œuvre les priorités nationales en matière d'adaptation est estimé à 387 milliards de dollars par an.
Malgré ces besoins, es flux publics multilatéraux et bilatéraux de financement de ladaptation vers les pays en développement ont diminué de 15 % pour atteindre 21 milliards de dolars en 2021. En raison des besoins croissants de financement de l'adaptation et de la diminution des flux, le déficit actuel de financement de l'adaptation est maintenant estimé à 194366 milliards de dollars par an. Dans le même temps, la planification et la mise en œuvre de l'adaptation
semblent plafonner.
Cette incapacité à s'adapter a des répercussions considérables sur les pertes et les dommages, en
particulier pour les personnes les plus vulnérables.
Cette rencontre a donc pour objectif de permettre à une meilleure gestion stratégique, technique et structurelle de l'environnement. Penser les problématiques semble une option, toutefois les mettre sur pied demeure un grand pas vers le développement et la lutte contre la dégradation de l'écosystème mondial.
Odile Pahai
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature