Le Réseau Camerounais des Jeunes et Adolescents positifs (RECAJ)+, a organisé (à travers un dîner), un plaidoyer de proximité en direction des décideurs pour l’amélioration des indicateurs de prise en charge pédiatrique. Cette rencontre vise à augmenter l’enveloppe globale allouée à la prise en charge VIH chez l’enfant et l’ado/jeune; élaborer la prise en charge PECP/ADO/JEUNES à la lumière des nouvelles évidences; mettre en place un cadre d’échanges de haut niveau sur la PECP/ADO/JEUNES; et intégrer les ADO/JEUNES dans tous les processus de décisions les concernant. Cette rencontre a vu la présence des autorités de tutelle de la santé publique au Cameroun et des partenaires bilatéraux qui s’est notamment déroulée le mercredi 09 décembre 2020 au Hilton hôtel de Yaoundé aux environs de 18 heures précises.
A l’échelle du Cameroun, l’initiative « engager les adolescents et jeunes dans la réponse nationale au VIH/Sida ». Menée par le RECAJ+ avec la participation de plus de cinq cents adolescents et jeunes vivant avec le VIH a récemment mis au jour les énormes défaillances du système sanitaire en matière de prise en charge du VIH chez l’enfant et l’ado/jeune.
Celle-ci a révélé que 76% (387/511) des adolescent(e)s et jeunes ayant pris part à l’initiative ne disposent pas de connaissances exactes sur le VIH. En outre, 82% (420/511) adolescents et jeunes vivant avec le VIH ont déclaré avoir des besoins non satisfaits dans leur prise en charge, confirmant ainsi les insuffisances en matière de prise en charge du VIH chez l’enfant et l’ado/jeune. L’adressage spécifique de l’ensemble de ses gaps nécessite des mesures fortes et une action concertée impulsée par des décideurs éclairés.
"La prise en charge doit être notre priorité"
"Je voudrais marquer toute ma proximité aux membres de cette association, ces jeunes qui sont avec nous, et leur dire en réalité qu'ils ne sont pas seuls et le Ministère de la Santé Publique reste à leur côté. Nous ferons de leurs préoccupations nos priorités pour les années qui arrivent. Donc il était bon que nous communions ensemble et essayons d'échanger autour d'un certains nombres de questions et que les membres de l'association, avec nous même puissions régler ces sugestions.
Maintenent je voudrais aussi dire aux membres de cette association et notamment à nos dirigeants de toujours continuer à se battre, de toujours continuer à voir les choses du bon côté, de toujours continuer à faire comme ils ont toujours fait par ce courage, ce leadership dans notre société, parce-que la société Camerounaise a besoin d'eux, nous avons besoin d'eux et l'avenir leur appartient également.
Donc c'est ça le message que je voulais porter aujourd'hui à ces jeunes, leur dire nous sommes ensemble, nous avons à construire ce Cameroun ensemble, et ils sont le fer de lance de la nation parce-que le Président de la République, le Chef de l'Etat ne fait pas de différence avec les jeunes qui peuvent porter, les jeunes qui peuvent réaliser des projets de développement du Cameroun à l'horizon 2035". A indiqué Malachie Manaouda, Ministre de la Santé Publique.
Les objectifs de cette rencontre ont été planifiés sous plusieurs ordres tels que ceux de :
- D'Augmenter l’enveloppe globale allouée à la prise en charge VIH chez l’enfant et l’ado/jeune.
- D'Elaborer la prise en charge PECP/ADO/JEUNES à la lumière des nouvelles évidences ;
- De Mettre en place un cadre d’échanges de haut niveau sur la PECP/ADO/JEUNES.
- D'Intégrer les ADO/JEUNES dans tous les processus de décisions les concernant.
Durant le dîner offert par le RECAJ+, une vidéo d'adolescents vivants avec le VIH a été projettée, tout en mettant en exergue leur situation qui semble quelque peu difficile.
"Je suis contraint de prendre plusieurs médicaments chaque jour à la même heure. Ce n'est pas très aisé, ni évident. Je ne sais pas si je pourrais vivre ainsi toute ma vie à ce rythme. J'étais très jeune lorsqu'on m'a annoncé que j'étais séropositif, et au départ je ne mesurais pas encore l'ampleur que cette maladie pourrait avoir dans mes habitudes.
Aujourd'hui je me suis certes habitué, mais ca reste encore difficile de vivre en prenant tout ces médicaments. Nous avons un suivi régulier au RECAJ+ et sommes pris en charge, mais avons encore beaucoup de manquements jusqu'a ce jour. Beaucoup d'adolescents continuent d'être contaminés et nous continuons assidument les sensibilisations". A-t-on suivi d'un membre de la RECAJ+ dans la vidéo.
Les adolescent(e)s et jeunes doivent être pris en compte par les décideurs
Par ailleurs, une étude a été menée dans les 10 régions du Cameroun et quelques points marquants ont été soulignés. Cette étude a donné état de faits que 84% des adolescents et jeunes impliqués dans le cadre de l'initiative, n'ont pas des connaissances exactes sur le phénomène de co-infection, une résistence au TARV : 97% des adolescents et jeunes ne bénéficient pas d'une prise en charge de qualité correspondant à leurs besoins en matière de résitence.
Il a aussi été noté que 72% des participants déclarent ne pas avoir utilisés systématiquement le préservatif lors des rapports sexuels avec leurs partenaires, 59% des participants n'ont pas annoncé leur statut sérologique à leurs partenaires, que pour le VIH/IST 74% des adolescents et jeunes ne bénéficient pas d'une prise en charge de qualité correspondant à leurs besoins et enfin 60% des adolescents et jeunes impliqués dans le cadre de l'initiative n'ont pas de connaissance sur la pandémie de la Tuberculose.
Le Président du RECAJ+, Patrick Alain Fouda s'est lui aussi exprimé sur ce statut de "laissés pour compte" qu'ils arborent à chacune de leurs sorties, et dans leur plaidoyer le RECAJ+ a affirmé qu'ils ne sont pas de simples numéros où des codes sur des dossiers.
"Devant cette situation, nous, adolescent(e)s et jeunes vivant avec le VIH des dix régions du Cameroun, demandons aux décideurs nationaux et internationaux de renforcer les mesures pour l'élimination de la trasmission du VIH de la mère à l'enfant et pour la réduction des nouvelles infections chez les adolescent(e)s et jeunes à travers le renforcement de la prévention et de la sensibilisation; car oui les 8687 nouvelles infections enregistrées chez les enfants et les adolescents en 2019 sont inacceptables !
Pour nous qui vivons avec le VIH, les décideurs doivent garantir l'accès gratuit, de qualité et continu à tous les traitements ARV, pour toutes les lignes, y compris les formes pédiatriques. Cela peut aider à éviter de nombreux cas de mauvaise observance, de résistance et donc de décès.
Les décideurs doivent aussi garantir la disponibilité des traitements contre les infections opportunistes à tous les adolescent(e)s et jeunes, y compris pour les co-infections qui se multiplient pendant l'adolescence. Aujourd'hui plus qu'hier, nous appelons avec urgence à garantir aux enfants, adolescent(e)s et jeunes vivant avec le VIH un environnement juridique et légal qui ne les discrimine pas, ne les stigmatise pas, en sanctionnant notamment les cas de violation de la confidentialité, et en mettant fin au test de dépistage du VIH pour l'accès à la formation et à l'emploi.
Oui nous existons! Nous sommes indispensables à la fin de l'épidémie! les réponses doivent être construites par nous et avec nous!" A-t-on lu dans le plaidoyer du RECAJ+.
Odile Pahai
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature