Cameroun : Société : Renforcer la sécurité sociale des artisans
'C'est le fil conducteur de la foire artisanale de l'amitié du Cameroun, tenue du 1er au 10 Août 2024, au Centre international de l'artisanat du Cameroun.
Tout part d'un constat : les artistes font face à de nombreux défi, notamment en matière de sécurité sociale. Pourtant l'artisanat est considéré comme un secteur clé de l'économie, qui contribue non seulement à la création d'emplois, mais aussi à la préservation des savoir-faire traditionnels, ainsi qu'à la diversité culturelle. La première édition de la foire artisanale de l'amitié du Cameroun vient donc souligner l'importance d'améliorer les conditions de vie des artisans, par le biais des mesures concrètes en matière de sécurité sociale. Denise Pascale ABINAMBA OLOKO est la promotrice de la foire, par ailleurs Coordonnateur du Centre international de l'artisanat de Yaoundé. Elle fait comprendre que "l'assurance est un levier de la formalisation. Les artisans travaillent de leurs mains, ils sont sujets à des risques sociaux, à des accidents dans leurs milieux de vie. Quand ils ne sont pas en santé, forcément ça impacte sur leur productivité". Étant donné que Stratégie Nationale de Développement 2030 (SND30) a pour colonne vertébrale de faire du secteur privé un véritable moteur de l'accélération du développement du Cameroun, tout le monde doit se sentir mobiliser, les artisans au premier rang. Le ministre des petites et moyennes entreprises, de l'économie sociale et de l'artisanat (MINPMEESA) souligne ainsi la dynamique qui implique automatiquement leur inclusion sociale. "Il s'agit de réaliser un schéma visant leur offrir des prestations sociales de qualité, mais également en termes de couverture santé", relève Achille BASSILEKIN III, dont le département ministériel soutient l'initiative, aux côtés de la compagnie d'assurance AXA et naturellement, les médias.
Des portes ouvertes aux artisans
Textiles, bijoux, sculpture, poterie entre autres, les stands dédiés aux artisans locaux et étrangers présentent des œuvres variées. Fatou DIA a effectué le déplacement depuis le Sénégal. Dans son stand, la beauté du vestimentaire sénégalais ne laisse pas indifférent. "On a de jolis habits sénégalais, en même temps moins chers, on fait des prix abordables". Robes simples, teintées ou en coton, boubous, foulards et des premiers choix, tout se vend au prix de gros et de détail. La foire artisanale de l'amitié du Cameroun qui se tient au coeur de la ville est une opportunité pour le jeune TAKA DASSI Franck de l'entreprise Marlyse Art Design, spécialisé dans la confection du vêtement traditionnel camerounais. "J'expose principalement des tenues traditionnelles de l'Ouest, de Centre, du Sud, du Nord-ouest. L'initiative est bonne. Elle se déroule au centre international de l'artisanat, un point très précis pour valoriser l'artisanat au Cameroun". Un des objectifs de la plateforme, qui est de renforcer les liens entre les participants, semble atteint. "La foire a été bien réussie. Je ne m'attendais même pas à ce que ça devait être comme ça. On remercie notre coordonnateur, une grande dame", s'exprime ainsi Garga KATCHALLA, exploitant des pierres naturelles du sous-sol camerounais. Le Directeur Général de Global Mining utilise cette matière première pour fabriquer des bijoux, des sacs à main et autres accessoires pour femme. Qu'ils viennent du Cameroun ou d'autres pays africains, ils sont en prospection, pour avoir de nouveaux associés, dans la logique de développer leurs entreprises.
Le souhait des artisans
Pour le nouveau Coordonnateur du Centre international de l'artisanat de Yaoundé (CIAY), qui donne un visage réluisant à l'établissement, pour la nouvelle configuration de l'institution, pour la nouvelle dynamique impulsée par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Économie Sociale et de l'artisanat (MINPMEESA), pour la réduction des frais de location de l'espace marchand, les artisans disent MERCI. Mais qui dit sa reconnaissance en demande encore. "Nous voulons être accompagnés par le MINPMEESQ pour participer aux foires nationales et internationales sous le label CIAY. Nous souhaitons plus de visibilité à travers des foires comme celle-ci. Nous souhaitons que le ministre fasse des lobbying auprès de ses collègues ministres, en faveur du CIAY", déclare ainsi le représentant des artisans, le Révérend Paul Emmanuel NTAP EKOUE, Co-Fondateur et CEO de Sweet Choco.
Consolider les acquis après le SIARC
En réunissant les artisans de différentes cultures, la foire favorise les échanges culturels et renforce les liens d'amitié entre les participants. Il est question pour cette première édition d'être en complément au Salon international de l'artisanat du Cameroun (SIARC). "En général lorsqu'on organise le SIARC les artisans estiment que le délai est très court. Donc nous donnons l'opportunité à ceux qui estiment qu'ils n'ont pas fait de bonnes affaires, de faire le prolongement. Nous voulons garder le lien avec les artisans camerounais et étrangers, pour qu'ils aient toujours un espace de promotion et de commercialisation des produits artisanaux", explique le Coordonnateur, Denise Pascale ABINAMBA OLOKO. Le centre artisanal ayant cette vocation de promouvoir les produits sur le triangle national, il a aussi cette exigence d'avoir aussi une diversité de produits internationaux.
Judith Ndongo
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature