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Cameroun - MINTP/CIMAF : La LRH, une technique de stabilisation des routes en terre fiable



Le Ministre des Travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi a assisté ce 05 février 2024 à la formation à l'appropriation de la technique de stabilisation des routes en terre avec le concours du Liant Hydraulique Routier (LRH). Cette session de formation s'est déroulée à l'Ecole Nationale des Travaux Publics à Yaoundé en présence des responsables et directeurs du MINTP et des responsables des CTD (Collectivités Territoriales Décentralisées.


Le Ministre lors de ses propos a pour sa part extériorisé les besoins nécessaires dans le cadre de la stabilisation des routes enterre. Il a d'ailleurs rappelé que le Cameroun est sur la réalisation de 600 km de routes bitumés et entretient près de 3000 km qui sont déjà bitumés. Toutefois, environ 111.000 km sont encore en terre (notamment les routes communales et régionales). Il évoquera la mauvaise qualité du drainage, la prérénité de vie des routes qui parfois se limitent à 5 ans, en appuyant ses propos sur une nécessité d'élaborer et de vulgariser le mode d'entretien des routes.


"À la vérité comme je l'ai dis, les routes en terre constituent une source de préoccupations, le réseau est un peu plus important et ce sont ces routes là qui impactent la vie des populations, puisque pour la plupart du temps il s'agit des routes régionales, il s'agit des routes communales dans la plupart du temps. Donc il faut absolument assurer la traficabilité de ces routes en terre quelque soit la saison.


Nous avons comme vous le savez mis en place une note de stratégie d'entretien d'une rame de ces routes en terre et l'une des options retenues dans ces notes c'est à dire l'option centrale d'ailleurs, c'était la stabilisation du revêtement par des produits innovants. Nous allons donc dans le cas des projets pilotes dès 2024, dans les deux jours qui suivent là, apprécier la portée de cette introduction dans notre approche d'entretien des routes en terre en réalisant quelques axes routiers non loin de Yaoundé sur la base des résultats obtenus. Nous allons donc généraliser le processus dans les dossiers d'appels d'offres.


J'ai parlé tout à l'heure du liant hydraulique routier, ce n'est pas le seul produit. Les produits innovants s'adaptent au sol, c'est à dire on part d'abord sur la base des résultats d'une étude du sol pour déterminer quel est le produit de stabilisation qu'il va falloir retenir. Si vous êtes à l'Extrême-Nord, alors le liant hydraulique routier n'aura rien à y faire pour le prendre comme exemple. En revanche vous êtes ici à côté de nous, le liant hydraulique routier est une solution à la stabilisation.


Bref il y'a lieu de bien retenir que nous avons plusieurs produits comme ça qui vont concourir à cet exercice et il faut réussir à adapter à chaque sonde le produit adapté. Il s'agit de faire plus avec peu. Nous disons qu'il faut réussir à prolonger le linéaire des routes traficables quelque soit la saison avec les moyens disponibles. L'allocation budgétaire du Ministère des Travaux Publics est très importante il faut le dire, car nous nous situons dans le contexte qui est le nôtre, mais cette allocation budgétaire ne couvre pas tous les besoins, d'où la nécessité d'être inventif, d'être créatif pour optimiser l'utilisation des ressources disponibles.


Je tiens à vous rassurer que nous y parviendrons c'est pour cela que j'ai demandé au bureau d'études techniques, aux entreprises à nos ingénieurs de changer pratiquement pas paradigme, c'est à dire de penser autrement. Nous ne pouvons pas perpétuellement attendre le bitume. Le bitume il est rare, il coûte cher, d'ailleurs il coûte cher parce-qu'il est rare, nous devons faire avec le matériau disponible localement et le recours aux produits stabilisants est une des solutions." A dit le Ministre.



Lors de son propos introductif, le MINTP s'est apesanti sur la mise en place de chaussées stabilisés (d'une durée de 5 à 7 ans), et évoquera la raréfaction des ressources financières et l'utilité de disposer des routes en terre durables. Il soulignera par la suite que le MINTP a engagé des échanges depuis près de 9 mois avec l'entreprise marocaine CIMAF (Ciments de l'Afrique Cameroun) concernant les projets pilotes par des formations et la réalisation des planches de serres.


"L'avantage est que le coût est bas et la durée de vie des routes en terre traitée avec le produit innovant est plus important entre 5 et 7 ans. Quand une route en terre est traitée convenablement, parce-qu'il faut respecter la mise en œuvre d'où la présence des bureaux d'études techniques qui vont contrôler, d'où la présence des entreprises qui seront formées à la mise en œuvre.


Quand la mise en œuvre est convenablement respectée, la durée de vie de la route en terre qui est exécutée, traitée dans le cas de la note de stratégie est comprise entre 5 et 7 ans. Je rappelle que dans cette note de stratégie, nous commençons par stabiliser les points de rupture ou les points potentiels de rupture de la route puis on passe à l'assainissement avant même d'arriver au revêtement, c'est à dire avant d'arriver aux chaussées." A-t-il ajouté par la suite.


"Je tiens à féliciter en quelque sorte la stratégie de développement du patrimoine routier. Cette initiative s'inscrit donc dans ce partenariat, cette collaboration entre CIMAF en qu'acteur économique local et le Ministère d'équipements ici et des Travaux Publics. Cette initiative a été déclanchée par Son Excellence Monsieur le Ministre et on adhère à cette volonté et on est entrain de confirmer en quelque sorte cette expérience à travers un protocole expérimental.


Ce protocole expérimental consiste à étudier d'abord et à reconnaître en quelque sorte les aspects géotechniques du sol et de la matrice géologique et géotechnique du Cameroun. Et après il va y avoir une deuxième phase expérimentale au niveau des laboratoires, surtout qu'on est entrain de décliner avec le laboratoire Labojet pour pouvoir en quelque sorte évaluer la solution adaptée au contexte Camerounais.


La spécificité de cette solution est qu'elle permet d'abord dans un premier temps de traiter et de revaloriser ce qu'il y'a in situ. Donc on n'aura pas recours à apporter du matériau étant donné que c'est un engagement financier de plus. Donc on va réaliser plus de linéaires avec moins d'engagements en termes de coûts financiers, d'autant plus que ça permet en quelque sorte d'apporter plus d'importance au sol c'est à dire plus de résistance à l'agressivité du trafic et par la suite on aura une route beaucoup plus durable.


Il y'a un troisième élément qui reste un élément qui est très important c'est cette insensibilité à l'eau qu'on ne trouve pas généralement dans les travaux de terrassement classique et cette solution permet quand même de stabiliser et de rendre un petit peu le port de la chaussée un peu dure et résistante à l'eau surtout que dans le contexte Camerounais on a cette spécificité géo-climatique qui est un peu difficile lors de la période pluviométrique.


Bien évidemment on est entrain de travailler sur la planche d'essai on de prépare pour ça, pouvoir approuver les résultats compris au niveau du laboratoire et on va certainement enchaîner avec notre partenariat avec le Ministère des Travaux Publics pour pouvoir animer plus d'ateliers là où il va y avoir beaucoup d'échanges, c'est à dire les transferts de compétences et bien évidemment de pousser cette stratégie vers ses limites." A introduit Khaled Elmahdaoui, Expert Directeur Technique CIMAF.







Source : MINTP


Odile Pahai

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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ODILE PAHAI