Au fur et à mesure que se décomposent et se recomposent les ambitions et les alliances géostratégiques, c’est le monde autour de nous qui enregistre d’importants bouleversements. Pour ceux des pays qui n’auront pas connu les fameuses révolutions aux couleurs de tumulte, les intrusions étrangères ouvertes ou sous faux drapeau démocratique s’acharnent à faire avancer les projets de remodelage territorial portés par des multinationales à la solde et aux bras longs.
Ainsi voit-on apparaitre de minuscules entités arborant les attributs reconnus aux seuls États souverains, à l’instar du Kurdistan irakien, et du Rojava au Nord-est de la Syrie, deux régions plutôt riches en hydrocarbures.
Une fois l’Afghanistan renvoyé à l’âge de la pierre taillée, en prévision certainement de l’avènement d’une démocratie vertueuse, les mêmes promoteurs du changement de régime seront parvenus à fractionner la Libye. Le Mali, le Soudan, et la République Démocratique du Congo courent le risque de connaître le même sort, avec les conséquences que l’on sait pour les populations.
Dès lors, se pose la question de savoir si le Cameroun, notre pays, serait à l’abri de cette entreprise de confettisation? Bien sûr qu’un survol superficiel des prétextes invoqués, des modes opératoires mis en œuvre, ainsi que des résultats obtenus sous d’autres cieux pourraient nous rendre le tableau d’une certaine immunité à ce virus de la déstabilisation.
Sauf qu’un examen plus approfondi de la question nous permet de voir que notre pays se trouve en plein dans la ligne de mire des architectes de la flibusterie internationale, pour qui la loi et le droit ne sont que de simples spéculations susceptibles de fluctuations ou de confiscation. D’un côté, Boko Haram se muscle durablement le pourtour du Lac Tchad, sans que l’on sache trop d’où lui proviennent ses moyens. De l’autre, des groupuscules séparatistes sanguinaires du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, acoquinés à des prédateurs de ressources naturelles.
Si ce n’était que ça..! On pourrait gérer, comme il se dit ici chez nous. Mais... ce n’est pas que ça. Parce qu’à voir se rétrécir l’espace entre la saine compétition et la sanglante confrontation entre les acteurs majeurs de la scène mondiale, il est fort probable que d’autres engagements, plus contraignants car de plus grande ampleur, soient pour juste après.
Les fréquents déplacements de troupes sur le grand échiquier, la possession des armements les plus sophistiqués par des individus peu scrupuleux, des narratifs va-t-en-guerre diffusés sur toutes les tribunes, et l’incitation à la déconstruction des Institutions et des traditions, sont autant de signes avant-coureurs des conflagrations en gestation. Et comme nous n’en serons pas épargnés, il est plus que temps de nous préparer à ces prochains engagements de haute intensité et de longue durée, qui déjà frappent aux portes de l’Afrique, promesses de recolonisation et manœuvres de déstabilisation à l’appui.
En cette année projetée d’expression de la souveraineté du suffrage populaire, nos actes et nos joutes verbales se devront de refléter notre souci de sauvegarde de la Patrie, au risque de prêter le flanc à toutes sortes de dramatiques ingérences. Certes, nos intrépides Forces de Défense et de Sécurité sont et seront toujours là pour vaillamment et sans recul croiser le fer avec l’ennemi. Mais leur puissance n’atteindra son paroxysme, qu’avec le soutien d’un peuple soudé. Le lien Armée-Nation, contrefort de la résilience nationale est plus que jamais convoqué. Sachons rester vigilants. /-
Capitaine de Vaisseau
ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication - MINDEF
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature