Cours martiales, tribunaux d’exception, justice expéditive, parodie de justice… Presque toutes les assimilations calomnieuses et réductrices sont de sortie, dès lors qu’il s’agit de traiter des Tribunaux Militaires. Ces instruments de souveraineté dont la vocation est de contribuer au maintien d’un climat de sécurité publique, n’ont curieusement plus bonne réputation, particulièrement depuis l’irruption du terrorisme sur notre sol.
Tant que les Tribunaux Militaires n’avaient à connaître que des affaires portant sur des infractions purement militaires ou des vols avec port d’armes à feu, leur action était considérée comme normale par certains, de salubrité publique par d’autres, et même leurs verdicts étaient parfois jugés comme n’étant pas assez sévères. Mais avec l’avènement du terrorisme, un sulfureux courant d’opinion se fera jour.
Il s’agit de la corporation des dépréciateurs impénitents de l’action des Tribunaux Militaires, accusés d’accabler de pauvres civils d’autant plus innocents que les armes à feu, les armes de guerre, nombre d’autres équipements dangereux trouvés en leur possession, et dont ils se servaient contre les forces du maintien de l’ordre et les populations, n’étaient aux dires de ces prédicateurs de l’absurde apologues du terrorisme, que d’inoffensives babioles tel qu’il s’en trouve dans les cartons de jeux pour enfants.
Les raisons de ces campagnes tous azimuts d’interversion de la matérialité des choses seraient à rechercher du côté soit de la sympathie idéologique, mais plus encore, du côté de l’intérêt financier, car ne l’oublions pas, la nébuleuse terroriste en maraude au Cameroun est abondamment arrosée de capitaux provenant de fonds spéculatifs basés à l’étranger. Il lui est donc assez facile de recruter des partisans disposés à tous les parjures, toutes les transgressions, toutes les falsifications.
Parce que répondant à des impératifs évidents de sécurité publique et institutionnelle, les Tribunaux Militaires jouissent d’une existence légale. Dans les faits, ils ne sont rien d’autre que des juridictions dont seule la compétence est spéciale, avec des prérogatives rentrant dans le corpus judiciaire de notre pays. Les audiences de nos Tribunaux Militaires sont ainsi publiques et libres d’accès, les débats y sont contradictoires, et les jugements susceptibles d’opposition ou d’appel.
Et pour mieux garantir le respect des droits des personnes suspectées des crimes et infractions de leur compétence, les Tribunaux Militaires sont astreints à l’application de la procédure de droit commun, l’information judiciaire y étant régie par le Code de procédure pénale. Les mieux placés pour en parler sont ces dizaines de prévenus purement et simplement relaxés par les Tribunaux Militaires, en respect de la loi. Par ailleurs, et même s’ils sont auteurs, coauteurs, ou complices des infractions de la compétence des Tribunaux Militaires, les mineurs de 18 ans ne sont pas justiciables de ces juridictions.
Ces quelques exemples, juste pour démontrer que l’on est bien loin de l’image de machines à broyer le corps et l’esprit, que certains voudraient donner de nos Tribunaux Militaires.
Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge ATONFACK GUEMO Chef de Division de la Communication / MINDEF
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature