Cameroun - Social /Septentrion : Le projet SWEDD au chevet des jeunes filles vise une autonomisation régulée

Afin de remédier à certaines dérives et dépravations, la jeune fille du Grand Nord demeure au centre des attentions. Souvent amenée à subir des mariages forcés, des discriminations aux vues de leur statut au sein de la société, la jeune fille de l'Adamaoua, du Nord ou encore de l'Extrême-Nord pressent à une certaine autonomisation, ceci afin de changer son statut social. C'est dans cette mesure qu'intervient le projet SWEDD. Pour ce faire, 30.000 kits ont été distribués aux filles de 10 à 21 ans dans les régions de l'Extrême-Nord, du Nord et de l'Adamaoua dans le cadre du projet régional SWEDD (projet régional sur l'autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel). Il est financé par la Banque Mondiale avec l'assistance technique de l'UNFPA et mis en œuvre par le Gouvernement Camerounais.


Le projet SWEDD en bref



Il faut noter que le SWEDD PROJET SWEDD est un projet régional d'autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel. Ce projet actuellement mis en œuvre par le gouvernement camerounais a bénéficié d'un crédit de la banque mondiale et de l'assistance technique de l'UNFPA-Pays. Dans un élan de cœur humanitaire ce projet vient répondre aux différents problèmes identifiés dans ces différentes régions comme le manque ou l’instabilité de l’électricité qui réduit le taux de réussite scolaire et de rendement du travail ainsi dégradant l’épanouissement de la jeunes filles vulnérables, aussi la précarités de vies des familles à survivre ce qui entrainent d’autres problèmes socioculturel tels que les mariages précoce. D'où le déploiement des kits pour les élèves filles des écoles primaires et secondaires en sont bénéficiaires.


Cette zone bien déterminée du Cameroun est un grand levier de l'agriculture et de l'élevage. Cette dotation permettra sur la durée d'apporter une plus-value sur le plan économique et la sur la gestion des biens et personnes.


Le volet analphabétisation demeure par dessus tout une source de frein au développement pour ces jeunes filles en quête d'autonomisation et de création d'emplois. Il va sans dire que les aspects sociologiques et même culturels interviennent aussi dans ce processus.


Concernant cette donation, s'agit en réalité des kits scolaires qui leur sont remis. Des kits contenant des fournitures scolaires notamment des cahiers, des stylos à billes, des calculettes, des crayons ordinaires et surtout d'un sac scolaire équipé du matériel électrique à l'énergie solaire. Ce dispositif permet de recharger les lampes torches contenues dans ces sacs pour faciliter les études des jeunes filles issues des familles démunies.



"Nous sommes très enclavés ici à Meri. Les ménages n'ont pas assez de moyens pour s'acheter plusieurs lampes tempêtes. Ce qui réduit les chances de réussite de nos enfants. Avec ces kits, j'ai la conviction absolue que beaucoup vont changer", a déclaré Sm Godola Avaï, Chef traditionnel de 2ème de Meri.



Il faut signaler que dans ce village, plusieurs élèves ont bénéficié de ces kits comme l'élève Jolie Djibrilla du lycée classique qui témoigne en ces termes : "Depuis que j'ai reçu ce cadeau, j'étudie tranquillement sans attendre que ma mère finisse d’abord les occupations à la cuisine. La petite lampe torche m'éclaire au besoin. Je n'ai plus de stress comme avant". Même son de cloche pour l'élève Dem-Meldebe Victorine du lycée technique de la même localité qui reconnait que c'est grâce à cette donation du gouvernement et ses partenaires qu'elle a pu compléter ses cahiers manquants pour le reste de l'année scolaire.



Dans toute la région de l'extrême-nord, 15 036 de ces kits sont en cours de distribution dans les écoles primaires et secondaires. Les populations attendent que ce projet se poursuive afin de donner la chance à tous les enfants des zones réputées très pauvres de la région.


En suite un tour dans l'arrondissement de Mayo Hourna, département de la Bénoué, région du Nord Cameroun, les jeunes filles du lycée de Barnadké ont reçu un don précieux pour leur avenir près de 90 élèves filles ont reçu des kits scolaires pour les aider à réussir leurs études.
Selon le proviseur du lycée Barnadké, "c'est un appui qui vient à point nommé".


Les parents et les élèves réjouissent expriment leur gratitude pour ce don qui va leur permettre d'arriver à l'heure à l'école, malgré la distance qui les sépare de l'établissement scolaire, également de cette initiative qui va aider leurs filles à atteindre leurs objectifs. Il est important de soutenir ces initiatives pour promouvoir l'égalité des chances et la réduction des inégalités.



Dans cette même lancée à la commune de Garoua Troisième, derrière la colline architecturale se trouve le lycée Bilingue de Bocklé, près de 200 filles vulnérables ont reçu des vélos pour faciliter leur déplacement vers l'école. Cette initiative est le fruit du projet SWEDD, qui vise à promouvoir l'autonomisation des filles et à réduire les inégalités dans la région du Nord Cameroun.


Il y a eu des recommandations de Madame Virginie Moussa MINDA, EPS de Danwe, qui a recommandé aux élèves et parents la bonne utilisation rationnelle des dons reçus. Elle a également souligné l'importance de l'éducation pour les jeunes filles et leur rôle dans le développement de la société.



Dans cette région, les pesanteurs socioculturelles, les mariages précoces et la relégation des jeunes filles en second plan sont encore très présents. Mais grâce au projet SWEDD, ces filles vulnérables peuvent désormais espérer un avenir meilleur.
Selon le proviseur du lycée Bilingue de Bocklé, "c'est un geste de cœur qui nous touche profondément".


Madame Virginie Moussa Minda, eps Danwe, représentante du délégué régional des enseignements secondaires du Nord, a donné des consignes formelles aux élèves pour une utilisation responsable des vélos. Elle a également souligné l'importance de l'éducation pour les filles et leur rôle dans le développement de la société.


Le projet SWEDD est un exemple concret de l'engagement du gouvernement pour l'autonomisation des femmes et la réduction des inégalités. En effet, les jeunes filles du Nord Cameroun sont souvent victimes des mariages précoces et des pressions socio-culturelles et religieuses qui les empêchent de poursuivre leurs études.


Après le lancement le 21 octobre 2024 à Gashiga dans le Nord de l’opération de distribution des kits scolaires à 30 mille jeunes filles dans le septentrion, le tour a été donné à la région de l’Adamaoua d’abriter la seconde étape. Tout a débuté le 26 Novembre avec le dispatching des différentes équipes de supervision dans les cinq départements. Aussi, 5359 kits scolaires ont-ils finalement été remis dans les lycées, collèges et établissements primaires de la région dite par les populations comme étant la plus proche du Paradis. 


Un sac d’école alimenté par une batterie rechargeable par énergie solaire.


Voilà l’attraction de la cérémonie de remise des kits scolaires à 212 élèves du lycée technique de Meiganga. « Ce sac se recharge automatiquement pendant que vous marchez pour l’école », indique Koulama Yorowé, point focal de l’association des femmes et filles de l’Adamaoua –AFFADA- organisation de la société civile retenue par le Fonds des Nations Unies pour la population dans le cadre de la distribution de ce matériel scolaire dans le département du Mbéré dont Meiganga est le chef-lieu.


« N’essayez par de laver le sac car vous pourrez l’endommager. Mouillez juste une éponge et essuyez à sec sans passer l’éponge sur le dispositif et les capteurs à énergie solaire » renchérit –elle à l’endroit des bénéficiaires déjà mises en rang. Sur le perron du bloc administratif de cet établissement, parents d’élèves bénéficiaires et enseignants autour du proviseur et de la délégation du Swedd, sahel women empowerment and demographic dividend project, sont installés pour la remise officielle des kits. Sur une longue table, les sacs de couleurs rouge, noire et verte pour la plupart sont exposés. Une grosse banderole attachée en contre-bas, barre la table. On peut y lire « 30 mille kits pour l’avenir. Chaque fille a son potentiel ». En ouvrant un sac témoin, dame Koulama aidée par un collègue y sort des fournitures scolaires à l’instar des cahiers de différents formats et grosseurs, des traceuses, des trousses constituées de stylos à billes, une calculatrice, des taille-crayons, et gommes…etc.


L’assistance va toutefois applaudir lorsqu’elle va assembler une lampe de table rechargeable également par le dispositif solaire du sac. Elle va promener la lampe allumée et fonctionnelle auprès des parents qui n’hésitent pas à toucher cette technologie. « La lampe de votre enfant est faite pour qu’elle étudie et révise ses leçons », lance-t-elle à l’endroit de ces derniers. « Ce n’est pas pour éclairer votre maison », éclats de rire dans l’assistance. Après le mot du Proviseur, s’ensuit la remise proprement dite. Pour les caméras et photos, une vingtaine de jeunes filles et leurs parents se font identifier sur une table à côtés. Puis ces dernières s’avancent à tour de rôle. Une poignée de main, quelques conseils pratiques et mots d’encouragement, tel est le rituel qui précède la remise du kit scolaire à chaque fille sous des applaudissements nourris. « Le kit scolaire va beaucoup m’aider car je n’avais pas toutes les fournitures », fait savoir Adamou Oumy, élève de 4è année qui ajoute que « ça va aussi m’aider à lire mes cours. Nous faisons face aux coupures intempestives de l’énergie électrique ici à Meiganga, ça nous empêche parfois de lire nos leçons à la maison ».


Elle tient fermement son sac à côté de sa grande-sœur venue représenter ses parents. « On remercie beaucoup le projet Swedd. Grâce à lui, ma sœur est complète. Que Dieu bénisse ce projet » remercie Ousseinatou Adamou. Un point de vue partagé par Mohamadou Mohaman président de l’association des parents d’élèves et des enseignants. « C’est un don qui vient à point nommé. Nous avons beaucoup d’orphelines et celles dont les parents sont diminués ». Ajoutera-t-il. Sur les critères qui ont prévalu à la sélection des jeunes-filles, Koulama Yorowé qui a conduit les opérations a dévoilé qu’« il y’avait d’abord le critère qui portait sur l’âge c’est-à-dire entre 10 et 24 ans. Il y’avait aussi la moyenne. C’était des filles qui avaient une moyenne inférieure à 10. Et on a aussi eu des critères de vulnérabilité. Et là on a sélectionné des filles à besoins spécifiques, des orphelines, des réfugiés, des filles de parents handicapés ou des filles handicapées… ».


En conclusion, l'initiative du projet SWEDD vise l’éducation qui est un moteur important dans le chapelet d’actions essentielles afin de capter le dividende démographique. Dans ces zones d’éducation prioritaire, la jeune-fille est parfois obligée d’abandonner l’école au profit du garçon. Entre autres raisons, le manque de sac d’école peut s’avérer une source de démotivation suffisante pour poursuivre ses études.


Offrir des vélos aux filles vulnérables est un pas important vers l'autonomisation des femmes et la réduction des inégalités. Il est important de soutenir ces initiatives pour promouvoir l'égalité des chances et la réduction des inégalités.


Dans une certaine mesure cette initiative est un grand pas à l'ouverture d'esprit des femmes et jeunes filles du Septentrion mettant ainsi en exergue une réactivité substantielle dans cet optimisme séculier. Le développement peut également survenir de la femme notamment la jeune fille. Cet élan est un appel au changement, au dynamisme et à une pléthore de solutions liés à la création d'emploi. Le Réarmement moral, civique et Entrepreneurial de ces jeunes filles va en droite ligne avec le cadre de la SND-30 qui est la lanterne actuelle pour un développement succinct et participatif. Le projet SWEDD est donc un point de départ pour une nouvelle révolution par la femme.




Odile Pahai

 
 
 
 

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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