Cameroun : Les médias, la CNPBM et la société civile mis à contribution pour lutter contre les discours haineux

Les discours haineux, la discrimination et la xénophobie sont devenus monnaie courante dans le landerneau socio-politique et même économique du Cameroun. Les dérapages dans les réseaux sociaux impactent négativement les communautés affectées par cet outil de communication. Les pouvoirs Publics, notamment le MINPROFF (Ministère de la promotion de la Femme et de la Famille), la CNPBM (Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme), le CNC (Conseil National de la Communication), le MINJEC (Ministère de la Jeunesse et de l'Education Civique), le MINDDEVEL (Ministère de la Décentralisation et du Développement Local) et les hommes de médias se sont réunis dans une optique de créer une plateforme nationale d'accompagnement et de lutte contre les "Discours Haineux".   

Actionné par le MINPROFF (initiateur de l'activité) et ONU-Femmes, cet atelier deux deux jours a été organisée du 10 au 11 juin 2021, dans la ville d'Ebolowa dans la région du Sud. Le clou de cette rencontre stratégique avait pour objectif de travailler sur la problématique liée au vivre-ensemble auprès des femmes, jeunes, personnes déplacées internes, retournées et campagnes trimestrielles sur le programme "Defy Hate Speech".

Pour éradiquer cette gangrène, Alain Dénis MBEZELE (Chef de la Cellule de division de la Communication du CNC) a parallèlement suggéré le maintien de l’équilibre, le respect, la légalité et la dignité humaine. Pour accompagner les médias dans la voie du professionnalisme, il a ensuite suggéré la promotion de l’éducation dans les médias, les universités, les structures de formation. Aussi, propose-t-il de mettre un accent sur une large sensibilisation pour la restauration de la paix au Cameroun. C'était dans le condensé de sonr rapport sur la thématique  :  Professionnalisme et rôle des hommes de média dans la promotion de la paix et du vivre-ensemble en vue de la lutte contre le discours de haine et la radicalisation. 

Valerie MENGUE ANGO, Chargée des programmes à ONU-Femmes a particulièrement appelé les hommes de médias, à mettre en avant la femme, à valoriser son potentiel, à l’autonomiser et à l’impliquer dans le processus de gestion et de prévention des conflits. Car, selon elle, les femmes Camerounaises, prennent part aux différentes opérations de maintien de paix, à travers l’Afrique et dans le monde, c’est pour cette raison, que l’organisme des Nations unies en charge des questions de femmes, fonde son action, sur quatre piliers pour garantir la pleine implication des femmes dans la prévention, la participation, la protection de l’intégrité physique des femmes et leur redressement socio-économique.

Lors des échanges, les discussions et les débats ont porté sur la régulation des médias et des réseaux sociaux par le CNC. Cette proposition a surtout été insufflée par les journaliste et les web journalistes spécialement face à la montée des Fake News et les discours de haine. Des propositions ont été suggérée comme celle d'avoir une plateforme regroupant des journalistes et web jounalistes patriotes soucieux du bien-être de la nation.

La communication comme outil de préservation du vivre-ensemble et de cohésion nationale

Pour  Viviane NGAPANOUN, représentante du Ministère des Affaires Sociales, la vulnérabilité est une faiblesse, une déficience, un manque, une sensibilité spécifique, qui empêche une prise en charge totale ou partielle d’une personne par elle-même. Pour lutter contre leur vulnérabilité, le MINAS (Ministère des Affaires Sociales) a mis en place une Stratégie Nationale de Protection des Personnes Déplacées et des Enfants en situation de crise. Cet outil contribue à la sensibilisation des différents acteurs de la chaine de protection des personnes déplacées internes aux besoins sociaux de base. Cet aspect a été developpé dans la thématique intitulée : Protection des enfants, des personnes déplacées internes et des retournées en situation de crise : quelles stratégies efficaces avec la contribution des hommes de médias ?

Le MINDDEVEL représenté par Herman BAKARI SADOU, entend impliquer toutes les parties prenantes (l’Etat, les CTD, les PTF, les OSC et les médias) dans le développement local, la démocratie locale et la gouvernance locale, gages de paix et du vivre-ensemble. Cette proposition a été entierement développée dans l'atelier nommé :