Cameroun - Honneur et Fidélité : LIGNES ROUGES : peut-on encore sauver la terre ? et l’Afrique ?

Avec la fin de la guerre froide et l’extinction progressive des dernières guerres par procuration découlant des antagonismes idéologiques, l’espoir était grand d’enfin parvenir à une absence durable des probabilités de conflits internationaux. Mais à en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la guerre repassait à l’offensive, démantelant des États anciennement constitués, créant de tout nouveaux, plongeant d’autres encore dans une incapacité institutionnelle chronique. Et vogue la galère, avec ses innombrables conflits de basse intensité dont notre planète se trouve infestée, jusqu’aux actuels confrontations de haute intensité et de durée indéterminée, en constante escalade, à coups de violations de lignes rouges.


Prédit de longue date par quelques officines manifestement intéressées, ce retour en force de la guerre n’est pas sans ajouter aux inquiétudes déjà nombreuses d’une race humaine aux abois. Car à l’allure vertigineuse où s’enchaînent les épidémies, les catastrophes climatiques et, plus grave, les calamités anthropiques, il est fort à parier que dans certains lieux de pouvoir, des individus aient décidé de passer à la post-humanité, ou dans la plus heureuse des hypothèses, à une substantielle réduction de la taille de la population humaine. En tout cas, de gros nuages sombres planent sur l’avenir de notre espèce.


Avec l’aide de l’homme, la grande faucheuse semble s’animer d’une nouvelle boulimie, plus frénétique, plus insatiable. Chaque jour lui apporte ses centaines de morts. Et comme si la cadence n’était déjà pas assez élevée, il est de plus en plus question d’un éventuel usage de l’arme nucléaire. Peu importe qu’elle soit tactique ou stratégique, puisque c’est l’assurance d’avoir des morts par milliers à chaque détonation, et jusque bien longtemps après. Ainsi sera célébré en héros, le pouce qui aura le plus grand nombre de fois, appuyé sur le fameux bouton rouge.


Dans le même mouvement, ceux-là mêmes qui menacent notre Afrique de disparition, projettent de revenir prendre possession des contrées qu’ils auraient jadis découvertes, comme si ces dernières avaient été dénuées de toute présence humaine. Les prétextes sont tout trouvés, et les scénarios échafaudés. D’une part, il s’agira de dépêcher des corps expéditionnaires aider les incapables que nous sommes à lutter contre le fléau terroriste. D’autre part, ces mêmes expéditions militaires encadreront les multinationales de l’humanitaire accourues pour sauver de la famine, nos populations meurtries par la guerre, les guerres, leurs guerres. Louables intentions s’il en était. Sauf que ce seront des interventions à durées et projections illimitées dans le temps.

Quelque mauvaise langue parlera d’invasions. A raison certainement. Car au-delà de la morgue et de la sophistique du discours, il y a la subtilité à peine voilée qui consiste à inoculer le germe de la méfiance soupçonneuse dans les esprits. Sinon, quel autre objectif est poursuivi, en dehors de la dissension, lorsqu’on se targue d’avoir à sa solde, des responsables d’un État étranger qui auront été formés par nos soins ? À quel autre résultat, hormis les luttes pour le pouvoir, voudrait-on voir aboutir ces querelles intestines que l’on aura astucieusement orchestrées.


À présent que l’ennemi futur a clairement affiché son intention, avons-nous encore l’excuse de la surprise ou de l’incapacité ? Allons-nous tomber dans le piège de la spécieuse évidence qui nous est tendu en nous battant les uns contre les autres, au lieu d’opposer un front uni à l’adversité nostalgique et revancharde ?


Pour la paix de nos pays et pour notre liberté, restons seuls maîtres de notre destin, disons NON à la recolonisation. Que telle soit notre ligne rouge. /-


Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge ATONFACK GUEMO

Chef de Division de la Communication / MINDEF

 
 
 
 

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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