Cameroun - Violences en milieu scolaire : L’apport du PNUD pour déceler les solutions idoines contre le phénomène
Pendant deux jours, un colloque international ayant bénéficié de l’apport du Programme des Nations Unies pour le Développement avec le financement du Fond de Consolidation de la Paix des Nations Unies (PBF) a été organisé sous le haut patronage du Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) mais auquel ont pris part plusieurs autres acteurs de l’enseignement s’est tenu du 20 au 21 Décembre 2022 à l’Hôtel Hilton de Yaoundé.
Le milieu scolaire par excellence considéré comme un antre du savoir et de la modulation des citoyens de demain commence de plus en plus à devenir une jungle dans laquelle se côtoie des brigands perpétrant des pires pratiques (vente et consommation de drogue, prostitution juvénile, rackets, enlèvements, etc.). Les statistiques présentées lors de ce colloque évoquent une augmentation et une variation des cas dans les établissements scolaires. Une sonnette d’alarme qui n’a pas laissé indifférent leFond de Consolidation de la Paix des Nations Unies (PBF).
Selon le Dr KOFFI JUSTIN, Coordonnateur Résident de l’UNFPA au Cameroun, la rencontre hautement stratégique de Yaoundé est « une occasion de réfléchir ensemble sur l’impact de la violence notamment liée à la consommation des drogues dans l’enseignement secondaire au Cameroun et sur les politiques publiques pour y faire face ». Dans le souci d’extraire du milieu éducatif tout ce qui n'est pas « école » que le Programme des Nation Unies pour le Développement en collaboration avec le Fond de Consolidation de la Paix des Nations Unies, ont initié le colloque international sur la violence en milieu scolaire au Cameroun en y associant l’expertise des Ministères en charge des enseignements et particulièrement le ministère des enseignements secondaires.
L'ensemble des participants intervenus ont été unanimes sur l'opportunité, la justesse, le choix des angles, la qualité des intervenants, la richesse des contenus et surtout l'ouverture et la liberté d'expression voulue et encouragée par le Ministre des Enseignements secondaires. Le Pr Nalova Lyonga, en lançant les travaux de ce colloque à l'hôtel Hilton, a clairement signifié les attentes du Gouvernement et appeler les uns et les autres à agir sans contours. La main sur le cœur, celle chargée de piloter les travaux lors de ces assises de Yaoundé financé par la coopération avec le Programme des Nation Unies pour le Développement en collaboration avec le Fond de Consolidation de la Paix des Nations Unies, est longuement revenue sur les évènements malheureux à l'origine du colloque et en quelques mots, donné les grandes orientations des travaux. « Nous sommes ici pour tourner les difficultés que nous avons en avantages. Vous êtes ici pour récupérer nos enfants des mauvais chemins. Vous êtes ici pour faire comprendre à nos enfants qu'ils sont là pour vivre et non pour mourir » a-t-elle martelé avant de préciser « Je souhaite un ferme engagement et je souhaite la mise en commun de toutes vos intelligences ».
Un appel partagé par Dr Justin Koffi, le représentant par intérim du Système des Nations Unies, qui soulignera « pour le bien de tous la santé de l’éducation constitue à la fois l’objectif mais aussi le vecteur de l’agenda transformationnel des Objectifs de Développement Durable ».
Des têtes pleines dissèquent les solutions lors du colloque
Déroulées en présence d’autorité de plusieurs factures, ces assises tenues sous formes d’échange visaient à trouver des astuces susceptibles de refaire de l'école un lieu de loisirs et de plaisir comme penser par la mythologie grecque. Pour y parvenir les réflexions devaient s’attarder sur des thématiques précises développées par plusieurs panels.
Pour la journée d'ouverture, trois panels se sont succédés. Le premier dit « Panel d'honneur » modéré par le Secrétaire général du MINESEC, Pierre Fabien Nkotavec pour intervenants les membres du gouvernement notamment , le Ministre d'État, Ministre de l'Enseignement Supérieur, Pr Jacques Fame Ndongo, le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Catherine Abena Ondoa, le Ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene, le Ministre délégué auprès du Ministre de l'Economie, Paul Tasong, le Secrétaire d'État auprès du Ministre des Enseignements secondaires, en charge de l'Enseignement normal (SEESEN), Boniface Bayaola, sous le regard bienveillant du Gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, avec la présence très saluée du Coordonnateur Résident de l’UNFPA au Cameroun par ailleurs pour la circonstance représentant par intérim du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Cameroun, Dr Justin Koffi.
Le deuxième panel va discuter sur Les visages et typologies de la violence en milieu scolaire sous la conduite du Conseiller technique N°3, Marie Julie PossMangong. Le troisième panel a porté sur les formes et enjeux nouveaux de la violence scolaire piloté par l'Inspecteur général des services (IGS), Akat Fidelis Etta. Des trois Panels, l'on a pu noter l'engouement, la condamnation, la volonté partagée d'éradication ainsi que la formulation de riches recommandations.
Deux autres Panels ont ponctué la seconde journée. Alors que le premier qui portait sur Les causes de la violence scolaire