Le temps qu’elles se font attendre, les tonitruantes et fumantes déclarations d’indignation du microcosme droit-de-l’hommiste local et international, désormais partie intégrantedu décor de nos défis sécuritaires et conflictualités, à défaut d’en être des protagonistes à divers degrés.
Pas besoin d’être animé de malveillance pour constater avec une réelle stupéfaction, que ni le massacre de paisibles citoyens voyageant sur nos routes, ni même le pillage, le saccage puis l’incendie d’un lieu de culte, et la prise en otage de nombreux fidèles, n’auront suscité le moindre signe de compassion de la part de ceux-là qui se sont proclamés défenseurs des libertés humaines.
Il n’est pas jusqu’aux médias de grande audience qui n’aient daigné nous gratifier de leurs habituelles pages spéciales, dans lesquelles reportages intentionnellement partiaux, témoignages exclusivement à charge et expertises savamment biaisées, propagent la désinformation et l’intoxication, ce qui a pour conséquence de répandre un climat de psychose et d’exacerber les tensions.
Cette fois encore comme toutes les autres fois où le gangstérisme maquillé en séparatisme, s’est illustré par de sanglants faits d’armes, c’est le calme plat sur toute la ligne. Comme si les souffrances imposées à nos populations par la nébuleuse terroriste, ne méritaient pas que se trouble la sérénité d’un oscilloscope émotionnel seulement prompt à l’affolement, dès la première rumeur d’exactions supposément perpétrées par nos Forces de Défense et de Sécurité.
Pareille indifférence ostentatoire ne saurait s’expliquer que par l’intention de la banalisation du fait terroriste, avec en perspective, sa pérennisation en territoire camerounais. Il n’est manifestement dans l’intérêt du projet mondial de remodelage des sphères d’influence, d’insister sur les actes d’une internationale terroriste aux ordres, le mieux étant d’édulcorer lesdits actes par une mise en parallèle avec de présumées violences imputées aux services publics de sécurité.
Aussi, le temps pour les organisations non-gouvernementalesà capitaux hybrides, de monter de toutes pièces des situations préjudiciables à la réputation de nos forces de maintien de l’ordre, et l’on ne va pas tarder à assister à un foisonnement de rapports diffamatoires, documents dont se saisiront opportunément les mutiques d’aujourd’hui pour exiger du Cameroun, la mise sur pied de commissions d’enquête composées de personnalités dites indépendantes, ladite qualité ne devant être attestée que par nos chères organisations d’une société civile résolument partisane.