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Le Cameroun qui projette de se doter d’une manufacture de munitions de guerre. L’idée fait son chemin depuis la mise sur pied courant 2022 au Ministère de la Défense, d’un groupe de travail chargé de réfléchir au développement des capacités militaro-industrielles de l’armée camerounaise. Il convient de préciser d’emblée que pour ambitieuse qu’elle puisse paraître, cette perspective est tout à fait à la portée de notre pays, en ceci qu’elle se base sur un solide substrat technico-intellectuel détenu par nos personnels militaires et civils.
Des savoirs et des savoir-faire acquis au prix de lourds investissements, et dont la dualité des applications ne peut que nous être profitable, notamment dans le contexte de besoins pressants et croissants que nous connaissons, au regard de la multiplication des foyers d’insécurité à l’intérieur et autour du territoire national, sans parler des déclarations bellicistes qui ébranlent la sérénité de la planète. Autant de menaces et d’agressions alimentées par un important trafic d’armes et de munitions de plus en plus sophistiquées, armes et munitions bien souvent refusées à nos États, pour des raisons propres aux fournisseurs.
Entre les renchérissements des prix de vente, les retards de livraison justifiés par de plus ou moins réelles difficultés logistiques, et autres désirs de positionnement géostratégique, c’est à grand-peine que les pays non-producteurs des matériels nécessaires à leur sécurité parviennent à satisfaire leurs besoins, très souvent en contrepartie d’onéreuses hypothèques politiques ou économiques concédées à ces mêmes fournisseurs.
Sortir de cette spirale d’incertitudes assorties de chantages devient donc un objectif de première importance, et comme l’affirmait le 30 juin dernier, le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense Beti Assomo Joseph devant les Députés de l’Assemblée Nationale, il est question je cite, « de conquérir l’autonomie stratégique, afin de ne plus entièrement dépendre des partenaires étrangers pour leurs équipements de défense, se mettant ainsi à l’abri des contingences et des soubresauts des relations entre les États». Fin de citation.
Au plan pratique, disposer sur place de capacités de production qui nous soient propres nous procurera entre autres avantages, une meilleure visibilité sur la gestion des stocks, une plus grande liberté de manœuvre dans la conduite des opérations, la réduction du montant de nos dépenses en armements, et pourquoi pas, la possibilité d’une projection vers l’extérieur, dans la conquête de parts d’un marché en constante expansion.
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Par ailleurs, et en mettant à contribution aussi bien ses chaînes de production que ses laboratoires de recherche et d’expérimentation, les avancées technologiques transversales requises par la maîtrise de l’industrie de l’armement pourront efficacement soutenir le potentiel civil.
Il en irait ainsi de la conception et la fabrication de divers outillages, du montage et la maintenance des machines-outils, des études sur la structure des minéraux, et même la dynamique des fluides. Une autre manière de mettre en exergue la valeur de notre production scientifique.
Comme on le voit, la mise sur pied d’un complexe militaro-industriel, outre d’asseoir notre souveraineté en permettant à notre pays de mieux assumer sur fonds propres ses responsabilités en matière de défense et de sécurité, va contribuer à son essor économique.
Et c’est le lien Armée-Nation qui s’en trouvera davantage consolidé. /-
Capitaine de Vaisseau
ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication - MINDEF
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature