La soudaine montée des tensions récemment survenue dans ses approches orientales, n’aura pas manqué de susciter quelques inquiétudes au Cameroun, du fait de sa proximité immédiate avec le théâtre desdites frictions. Tant n’était pas question de redouter un éventuel débordement des hostilités sur notre territoire, des mesures ayant de longtemps été prises dans le but d’interdire ce genre d’imprudente équipée. Heureusement d’ailleurs qu’en se rappelant aux bons souvenirs des acteurs en présence, la sagesse africaine aura contribué à estomper durablement la possibilité d’un choc de centres de gravité.
Les inquiétudes, et elles sont légitimes, nourries par les populations camerounaises, principalement celles des localités frontalières, portaient sur les conséquences pas toujours positives de ces afflux de personnes en quête d’un asile. Si l’esprit de solidarité commande de leur ouvrir grands les bras, comme c’est déjà le cas depuis de longues années, cela se fait au détriment de l’habituel confort de vie. Car le flot de réfugiés charrie avec lui son lot d’indispositions et de malsaines intentions.
L’on peut ainsi noter une pression sur le logement et les denrées alimentaires qui se raréfient et se renchérissent, le recul de l’hygiène sociale occasionné par la promiscuité, la multiplication des cas de vols et de violences à caractère sexuel, la délinquance juvénile, l’aliénation de la femme par la prostitution, l’accélération de la dégradation du couvert végétal, l’accentuation de la déprédation sur les ressources naturelles.
Cette sensation de malaise se transforme formellement en sentiment d’insécurité lorsqu’au sein des infortunés en détresse, commencent à se signaler des loups déguisés en agneaux, plus intéressés par la couverture humanitaire que procure le statut de réfugiés, qu’ils ne sont affectés par le sort censé les accabler. Ces individus abonnés au crime favorisent la circulation des armes à feu et la consommation des stupéfiants, éléments précurseurs des braquages, des enlèvements avec demandes de rançons, des vols de bétail, voire des viols et assassinats.
Un casse-tête pour les pouvoirs publics tenus d’assurer de manière équitable la sécurité et l’ordre. Heureusement une fois encore, la marche au quotidien des affaires de la cité se fait sans frictions notables, l’hospitalité des populations locales, le bon sens de la majorité des réfugiés, et la dextérité des autorités se conjuguant pour aplanir les difficultés et ménager les susceptibilités, afin d’offrir un cadre de vie décent pour tous.
Mais plutôt que d’attendre d’être submergées par les conséquences de l’instabilité à nos frontières pour ensuite réagir, les autorités camerounaises font montre d’un volontarisme débordant dans la recherche et la mise en œuvre des solutions aux situations de crise sur les lieux mêmes de leur survenue.
La mobilisation de la diplomatie, le déploiement des contingents dans les opérations de maintien de la paix, sont les leviers actionnés par notre pays en vue de promouvoir la restauration d’un climat de paix et de sécurité en Afrique et dans le monde.
Quand on sait que la paix et la sécurité sont les préalables indispensables au développement des nations, comment pourrait-on alors reprocher au Cameroun son engagement en leur faveur, fut-ce aux motifs qu’il y aurait mieux à faire au plan local, que cet engagement serait financièrement coûteux et humainement périlleux ? Pareil argumentaire est une coupable méconnaissance du caractère expansif et dommageable de l’onde de choc des situations de crise, qu’elles soient d’origine naturelle ou artificielle. Etat de chose beaucoup plus dangereux encore, lorsque ces crises sont consécutives à des violences armées incontrôlées.
Et à bien considérer la position de notre pays, il saute très clairement aux yeux que toute indifférence de notre part vis-à-vis des malheurs dans notre voisinage, serait un incompréhensible déni de réalité et un déport de responsabilité préjudiciables à notre quiétude, notre économie, notre environnement et nos populations. Autant aider à éteindre le feu chez le voisin, avant que ne s’embrase notre propre maison !
Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication / MINDEF
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature