Au cours d’une rencontre à l’Hôtel la Falaise de Yaoundé, le Directeur général Blaise Moussa a obtenu un accord du Président de la commission technique de réhabilitation des entreprises du Ministère des finances.
Les choses bougent positivement à la Camwater. L’actualité depuis l’arrivée de Moussa Blaise et de Mme Ngo Njiki est abondante parlant de la remise en selle de la Camwater. Pétri d’expériences avec son background fourni et divers, le Directeur General Blaise Moussa use de tout son savoir pour remettre en selle une société qui tanguait frôlant à la limite la privatisation hors créditée d’une dette non recouvrée pouvant relancer les activités d’augmentation du fichier clientèle pour une hausse des gains et des bénéfices.
Selon des sources, en attendant d’auditer profondément la société pour mesurer l’actif réel et faire de bonnes projections, Blaise Moussa voudrait en premier lieu que le Ministère des finances, tutelle financière de la Camwater, statut sur la viabilité de la société après des nombreux soubresauts que cette entreprise a traversé à l’époque de l’ex-directeur General Gervais Bolenga et même de Basile Atangana Kouna.
D’après une communication attribuée à la Camwater, l’étude diagnostic de l’entreprise sera effectuée par le Cabinet International Moore Stephens CA. Il aura spécifiquement pour but de présenter l’état global de la société à savoir mettre en lumière la situation structurelle, sectorielle, technique, commerciale et financière. Selon Blaise Moussa, Directeur Général, « l’effectivité de cette étude est un signal fort pour la sauvegarde et la réforme de la Camwater ».
Les mauvais chiffres qui ont fait prendre conscience
Pour comprendre cette volonté de voir claire du Directeur Général de la Camwater, il faut remonter en 2021. D’après un rapport rendu public par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR)au total, les 33 entreprises publiques et parapubliques, objet de l’évaluation de ses services, ont connu une baisse globale de leur chiffre d’affaires (CA) de -25,54%. En valeur absolue, la CTR révèle que ce CA est passé de 1 499 milliards de FCFA en 2019 à 1 116 de milliards FCFA en 2020. Les informations distillées par l’exposé du président de la CTR, Martial Valéry Zang, lors de la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des Finances (Minfi), font état de ce que « la baisse la plus importante, 51%, est celle du secteur des hydrocarbures/électricité, suivie des secteurs agricoles, 16,20%, du génie civil et des BTP, 14,41 %, de l’industrie et du commerce, 13,19%, des établissements financiers, 12,83% et enfin, des transports 11,82% ».
Particulièrement, le chiffre d’affaires de la société Camwater a connu une hausse de 1,8%, par rapport à 2019. Pour l’exercice 2020, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 39,884 milliards de FCFA. Pour atteindre ce chiffre aguicheur, l’Etat, principal créancier de l’entreprise, avait consenti d’apurer en partie sa dette vis-à-vis de la Camwater. Ainsi, la société va voir 66,2% de sa dette évaluée en 2018 à la somme de 45,633 milliards de FCFA être payée. En 2020, cette dette se chiffrait à 15,418 milliards de FCFA. Rendu en 2022, la dette a encore pris du volume pour dépasser pratiquement 25 milliards de Fcfa.
Avec de tels résultats, l’on pourrait croire que la société se porte bien. Hors pendant de longues années, la Camwater dans sa volonté d’expansion et d’investissement avait contracté une dette colossale avec des conventions de financements signées avec des bailleurs de fond tels que : Eximbank China, Eximbank USA, IDA, BAD, Dexia et BEI-AFD. Entre 2019 et 2020, la dette financière de la société est passée de 465,231 milliards de Fcfa en 2019 à 460,118 milliards en 2020, soit une baisse de 1,09%. Le rapport du CTR va ajouter que cet endettement a baissé de 5,074 milliards de Fcfa, en raison de l’achèvement de certains projets. La société a également enregistré entre 2019 et 2020, une hausse de 13,87% de ses dettes envers ses fournisseurs. En ce qui concerne le trésor public, le rapport sur Camwater laisse apparaitre une ardoise de 12,151 milliards représentant les dettes fiscales de l’entreprise. Conclusion, en l’état actuel, la visibilité sur la viabilité de la société est floue et le Directeur Général Blaise Moussa en est conscient. C’est la raison pour laquelle il s’est retourné vers le CTR pour un coaching sérieux.
Yannick Ebosse
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
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03.12 | 09:31
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30.11 | 11:53
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28.11 | 21:45
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