Cameroun – Journée Internationale de la Femme Africaine : l’Association Sourire de Femmes tire la sonnette d’alarme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles

Dans un espoir d’apporter du réconfort et de la sécurité auprès de la gente féminine, l’Association Sourire de Femmes (ASDF) lutte contre les actes malveillants occasionnés à l’endroit des femmes et des jeunes filles. Etant à l’écoute de ces êtres quelquefois fragiles, vulnérables et marginalisés, l’Association mène des activités de proximité pour aider ces victimes à dénoncer les VBG (Violences Basées sur le Genre) et à pouvoir se reconstruire après avoir subi certaines atrocités.

Pour se faire, dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA qui se célèbre le 31 juillet 2022), une marche sportive a été organisée par l’ASDF dans le but de fédérer les énergies et d’apporter un espoir à ces victimes qui parfois gardent le silence et se taisent face au regard de la société. Cette activité sportive a regroupé des femmes venant de tout horizons ce 30 juillet 2022 à Yaoundé, avec un itinéraire de 6km allant de la Province (Point de départ), en passant par Rond Point Nlongkak, Bata Nlongkak, Shell elig-Edzoa, Marché Elig-Edzoa et enfin Chapelle Manguiers (arrivée).

« Le motif de cette marche sportive est une activité pour soutenir les femmes victimes de violences. C’est une activité qui est menée dans le cadre de la Journée Internationale de la femme Africaine, pour soutenir les filles et les femmes de nos communautés qui vivent les violences dans le silence.il faut savoir qu’au Cameroun 44% de femmes sont victimes de violences conjugales et 13% de femmes âgées de 15 à 49 ans sont victimes de violences sexuelles également.

Ce sont des violences qui sont de plus en plus récurrentes et qui malheureusement peinent à arriver au niveau judiciaire parce-que très souvent dans les communautés, on maintient le silence chez les victimes. Les familles préfèrent les arrangements à l’amiable, plutôt que d’aller devant les autorités compétentes pour demander justice. Ce qui fait qu’on se retrouve de plus en plus avec des cas de violences qui sont de plus en plus récurrentes tant sur les petites filles que les femmes, ou encore même chez les garçons.

Et donc cette marche avzait pour but ici de leur montrer notre soutien, dfe les faire comprendre qu’elles ne sont pas seules, que nous les soutenons, mais également d’appeler les communautés d’écouter et à croire les victimes, mais aussi de demander justice pour elles. » Réagira Viviane Tathi, coordonatrice de l’Association Sourire de Femmes.