LA PROBLEMATIQUE SAWA
Préambule :
L’histoire de la colonisation en Afrique a voulu que ce soit sur la côte littoralienne qu’arrivent les portugais au fleuve Wouri qui est à l’origine du nom « Rio Dos Camaraoes » devenu à ce jour « Cameroun » à cause des crevettes que nous appelons traditionnellement chez nous « beatowe ».
Plus tard, les allemands sont arrivés, ils ont annexé le plateau Joss qui est le quartier Bonanjo dans la ville de Douala et à l’époque, la ville Douala était considérée comme le Cameroun tout entier. C’est d’ailleurs pourquoi Rudolf DOUALA MANGA BELL a été baptisé « Tet’Ekombo » qui veut dire « Père de la Nation ». L’assemblée du NGONDO était le porte-parole de l’ensemble des camerounais.
La IIe guerre mondiale terminée, les français de par les accords internationaux, ont hérité de cette partie du Cameroun. Peu à peu, le pays s’est ouvert, la ville s’est agrandie, jusqu’à devenir la métropole sous-régionale que nous connaissons aujourd’hui, en Afrique Centrale.
La façade maritime a logiquement contribué à la construction des premières infrastructures dans le pays et à l’essor économique du Cameroun.
Une fois ce rappel historique fait, nous sommes en droit, 65 ans après l’indépendance de notre pays de se demander quelle est véritablement la place des Sawa, précurseurs de la République du Cameroun dans notre Etat à ce jour ?
Contexte
Dans un environnement où se chevauchent les communautés au sein de la république qui est la nôtre, dans un contexte d’un communautarisme exacerbé entre chauvinisme et hégémonie, de stigmatisation et de déni de l’histoire, nous avons jugé qu’il est temps de recentrer le débat sur les véritables problèmes que nous avons en pays Sawa. Nous aurions pu nous épancher encore plus sur la région du Sud-Ouest pour ainsi parler du Sawaland de manière globale, mais pour éviter d’enfoncer le clou à une situation assez déjà grave, nous allons un peu plus nous attarder sur le Littoral.
Réalités
Sur le plan des infrastructures, il est indéniable que nous sommes au vu du département du Wouri, du département du Moungo et une grande partie de la Sanaga Maritime, assez pourvus comparativement à d’autres régions comme le Sud, l’Extrême-Nord, l’Est et même certaines localités dans la région du Centre, pour ne citer que celles-ci. Néanmoins, de nombreuses localités dans la Sanaga Maritime sont encore enclavées. Pour le cas du Nkam, c’est l’un des plus grands scandales de la République que nous avons. Comment expliquer que ce département, vivier nutritionnel pour le Cameroun, dont l’Etat a voulu en faire le laboratoire de la production alimentaire en construisant un lycée technique agricole et plus tard la faculté des Sciences Halieutiques, ne puisse pas bénéficier d’un désenclavement total pour faciliter la vie et les activités économiques dans ce bassin agricole de la région ?
Nous ne pouvons rejeter les efforts consentis pour la construction de l’axe Bonepoupa-Yabassi, mais qu’en est-il de la route reliant le Wouri au Nkam c’est-à-dire de PK14 à Bonepoupa ? Le chantier est encore loin d’être terminé. La commune de Yinki ? Le Nord-Makombe ? Nkondjock ? Etc… Il y’a encore à faire, et beaucoup trop pour nous contenter de si peu.
Dans l’aspect social, les régions du Littoral et du Sud-Ouest sont incontestablement les plus accueillantes. Douala, épicentre des activités économiques au Cameroun, est sans aucun doute la ville la plus cosmopolite du pays. Buéa, grâce à son université et la pratique de la langue anglaise dans cette région, est une ville hautement attractive pour des études supérieures et la jeunesse qui a bondé cette ville vient de tous les coins du pays ; Pareil pour Limbé qui est une des villes les plus touristiques, sans oublier la ville balnéaire Kribi elle aussi Sawa, bien qu’aujourd’hui rattachée à la région du Sud pour une raison inconnue pour nous ; comme le cas des Bassa dispersés entre 3 régions et de manière à ne pas peser considérablement dans aucune région. Est-ce à dessein ? Nous avons bien voulu être ouverts à d’autres communautés du pays installées sur nos terres mais avec le temps, on se rend compte que certains semblent avoir oublié que toutes les localités qui sont dans le Littoral et le Sud-Ouest, y compris les grandes villes, sont avant tout des villages Sawa comme ils ont leurs villages ailleurs et que nos fils et filles se doivent de respecter les us, coutumes et modes de vie. L’existence de la république ne dissout pas les villages qui ont leurs traditions depuis des siècles telles que la célébration du Ngondo.
Un désordre est institué par la création de chefferies inexistantes de par nos ancêtres. C’est devenu toute une mode chez certaines élites dans le Nkam. Plus grave, des chefferies allogènes sont créées à gauche et à droite. Si nous admettons que toute communauté a le droit d’avoir un lieu où se retrouver et partager sa culture, il est inadmissible qu’elle ait une quelconque chefferie sur une terre qui n’est pas la sienne. Qu’elle ait des représentants, c’est normal ; Mais une chefferie, non. C’est de la provocation faite par les autorités administratives qui sont des enfants d’ailleurs et dont nous doutons qu’ils puissent admettre ce genre de désordre dans leurs villages. Sans oublier l’introduction mafieuse de l’administration dans la désignation des chefs traditionnels qui devraient être les garants des us et coutumes de nos peuples, avec une totale légitimité telle que voulues par nos traditions.
Il y’a une idée faussement répandue au sein de l’opinion qui ferait accroire que « les Sawa » sont minoritaires. Une confusion sans doute faite avec les Duala qui sont même au sein de notre grande communauté, minoritaires. Sachez donc que ce n’est pas le cas ; géographiquement comme numériquement. Tous les territoires de Campo à Manfé sont nôtres ; Tous les autochtones y vivant, sont tous Sawa.
Les Banen, Yabassi, Malimba, Bassa, Bakoko, Duala, Bankon, Batanga, Bakaka, Mbo’o, Ewodi, Bimbia, Bakweri, Bakossi, Barombi, Pongo, Bayon, Balong, Mongo, Balondo, Bafun, Bakolè, Bakem, Baneka, Bonkeng, Bandem, Banya, Dibom, Bodiman, Mbang, Moya, Ndonga, Pongo-songo, Banyang, Oroko, Bongwe, Iyassa, Bafaw, etc… sont tous des Sawa.
Dans l’aspect économique, nous sommes scandalisés et même outragés de constater la mise à l’écart « volontaire » des Sawa, des fruits que génèrent l’économie de leurs régions. Pour illustrer cela, nous pouvons prendre en exemple les cas des entreprises installées dans nos régions, aussi bien dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Dans le Littoral, qui peut nous affirmer que les recrutements tiennent compte de la spécificité territoriale des entreprises ? L’équilibre régional lui-même a foutu le camp depuis belles lurettes et laissant voie à toutes les déviances tribales dans la politique de recrutement dans les sphères publiques. Si les pouvoirs publics ont choisi le « laisser-faire », au moins que ce soit basé sur la compétence et surtout la transparence tout en tenant compte d’une règle universelle sur l’exigence d’un minimum de personnes originaires de la territorialité économique où s’exerce une activité.
Dubaï est peuplée à 90% d’étrangers, mais les 10% de Dubaïotes sur leurs territoires sont les plus riches malgré l’éclosion de la ville. Des règles ont été fixées pour garantir la répartition du fruit de la croissance aux natifs de cette ville nonobstant les immenses capitaux étrangers investis. De nombreuses multinationales y sont installées, c’est une forte place touristique, économique et financière mais tout est fait pour préserver leurs traditions et leurs intérêts malgré qu’ils soient la minorité dans leur espace de vie quotidienne.
Douala dans la même configuration est absolument une hérésie pour les fils Sawa. Lorsqu’on mène une enquête dans un certain nombre de sociétés privées basées à Douala (capitaux locaux et étrangers), on se rend très vite compte qu’il y’a très très peu de Sawa dans de très nombreuses entreprises, certaines même c’est quasiment la courbe vers 0%.
Le groupe « Boissons du Cameroun » par exemple, sur le sol du Canton Bell, à quasiment 10m du palais, peut-il nous donner le pourcentage des enfants Sawa qui travaillent dans cette compagnie et qu’ils en tiennent compte dans leurs recrutements ?
ENEO qui se trouve dans ce même pourtour de la chefferie, même question. Pour ne citer que celles-ci en exemple.
Laquelle des deux, peut répondre preuve à l’appui que nous sommes dans l’erreur ? Ainsi que toutes les entreprises installées sur le plateau Joss, pris de force par les colons, et jamais rétrocédés aux Duala, ou encore à Akwa sur les terres des Bonambella, et un peu loin dans les zones industrielles Bassa et Bonabéri chez les Bassa ba Wouri et les Bele-Bele ? Combien peuvent affirmer qu’elles tiennent compte du recrutement des fils Sawa dans leurs entreprises par rapport au fait que ces dernières ont choisi de s’installer sur nos terres ancestrales ?
Quand on s’intéresse au secteur public, c’est encore pire. Les représentations régionales des entreprises publiques SONATREL, CAMTEL, ART, … ou encore les directions générales de SCDP, ADC, CAMWATER, peuvent-elles répondre à cette question ? L’opacité qui y règne est encore plus affligeante.
Le cas le plus scandaleux et sur lequel nous sommes le plus chagrinés au point d’en être révoltés, c’est le Port Autonome de Douala (PAD). Cette société qui n’existe que par le simple fait que le Cameroun a une façade maritime sur les terres des Sawa. Il n’y a pratiquement plus de Sawa dans cette entreprise comparée à deux décennies aujourd’hui. Un phénomène qui trouve sa source depuis la nomination d’un certain Directeur Général dans les années 90. Les employés sont déportés des régions d’origine des différents Directeurs Généraux qui se sont succédés, jusqu’aux plus petits emplois, sans oublier les prestataires. Quelle violence ! Les Sawa sur le fondement même de notre communauté, à savoir l’eau, nous n’avons plus aucune place au PAD qui est la porte d’entrée sur les terres Sawa. Une machination qui semblerait parfaitement construite pour nous écarter subrepticement des avantages économiques que génère notre région.
Quand on consulte les responsables des différentes administrations publiques de la région, même scénario, si ce n’est plus grave. Que se passe-t-il ? Cela aurait pu trouver une réponse si ailleurs des fils Sawa étaient à des postes tout aussi importants et faisaient pareil, mais non ce n’est pas le cas. Nous ne sommes ni en haut de l’échelle, ni en bas de l’échelle chez nos autres frères camerounais. Même chez nous, il y’a une tentative de nous ostraciser de tout pouvoir économique et social eu égard du constat amer qui est fait. Un construit qui avec le temps s’est dessiné et par la suite, manifesté à tous les niveaux.
Devons nous agir comme nos frères de l’Extrême-Nord à la création de l’Université de Maroua ? Si tel est le cas, il vaudrait mieux ériger cela en modèle pour tous.
Nous tenons à préciser que nous ne sommes aucunement dans une quelconque revendication des postes comme il est de tradition dans ce pays pour certains. Nous demandons juste à être dans nos droits sur nos terres ; Et cela est légitime que chacun chez lui puisse être épanoui. Est-il possible de rester hospitalier avec les autres quand soi-même on est malheureux dans sa demeure ? Les pouvoirs publics sont hautement interpellés par cette question.
Le Littoral est la seule région du Cameroun où on vit une telle chose, en violation de toutes les règles sociales dans une société. Même phénomène dans le Sud-Ouest qui a eu un caractère linguistique des revendications mais avec un fond identique aux problèmes que nous soulevons en ce moment et on peut faire le même constat dans toutes les autres régions du pays à une moindre échelle.
Dans le domaine foncier, un brigandage extraordinaire est devenu une règle dans nos deux régions. Dans le Wouri en particulier, nous n’avons quasiment plus de réserve foncière. Le Président de la République a d’ailleurs eu un geste qu’il faut saluer, en officialisant Dindè comme réserve foncière du Canton BELL bien que tout soit loin d’être parfait dans la matérialisation pour différentes raisons.
Les terrains sont acquis frauduleusement, avec malice et faux par de nombreux camerounais. Sans exception. Les phénomènes de double-vente, faux titres de propriété, fausses déclarations d’acquisition, fausses ventes, etc…sont légions. Pourquoi tout ce désordre, cette prédation de nos terres ? A Kribi, tout un Préfet s’est retrouvé incarcéré dans le cadre des affaires foncières sur nos terres qui s’y trouvent. Si ce n’est pas le cas pour les autres autorités administratives dans le Wouri et ailleurs, ils n’en sont pas loin. Nous-mêmes nous n’avons plus d’espace réservé. Le cas le plus retentissant a été lors de l’investissement du groupe DANGOTE sur les Berges du Wouri dont nous avons été contraints de céder cet espace pour le développement de cette cimenterie qui nous rend tous fiers en tant qu’africains, mais avons-nous la juste rétribution à ce consentement ? Les promesses faites ont-elles été tenues ?
Concernant les terres du Moungo, il est pour nous impératif dès à présent d’exiger la rétrocession intégrale des terres des fils du Moungo, loin de toutes les polémiques inutiles qui participent plutôt à la diversion et à la distraction de l’opinion nationale. Les fils du Moungo avec l’aide des personnes comme Jeanne NSOGA qui en ont fait le combat d’une vie, et les Chefs traditionnels de ces localités, doivent retrouver toutes leurs terres qui ont été spoliées au prix de leur sang, comme le cas de la famille BEMA MULENDE qui est le plus retentissant de cette époque du maquis dans le Moungo.
Les criminels de ces actes qui il faut le dire, ont massacré des populations dans le Moungo comme dans le pays Bamiléké. Il faudrait que les fils du Moungo ainsi que les enfants Bamiléké dont les terres ont été arrachées dans leurs zones respectives puissent tous rentrer dans leurs droits. C’est une justice que toutes les victimes de cette époque méritent ; Chacun entamant une démarche dans sa région pour cette revendication.
Ernest OUANDIE, un des plus grands leaders nationalistes de l’histoire de notre pays, qui a lutté pour l’indépendance du Cameroun, épousé une fille Bakoko, laissé la vie sauve au jeune officier Edouard ETONDE EKOTTO, dont l’histoire nous renseigne à suffisance sur son combat, et dont il n’y a absolument aucune preuve de son implication formelle dans les actes de barbarie dénoncés plus haut, nous devons respecter son œuvre pour le Cameroun, ainsi que celles de tous les autres à leurs différentes époques : Rudolf DOUALA MANGA BELL, LOCK PRISO, NGOSSO DIN, Martin Paul SAMBA, UM NYOBE, Charles ATANGANA, OSENDE AFANA, Felix Roland MOUMIE, etc…
Sur le plan politique, la région du Littoral est une grotesque incongruité. Sa carte administrative et son découpage électoral posent un sérieux problème de cohérence lorsqu’on les compare à d’autres régions du pays.
Absolument rien ne peut justifier que la ville de Douala avec environ 5 millions d’habitants aujourd’hui, avec un flux de déplacés internes fuyant les régions anglophones, que cette ville ne compte que 6 communes. Douala 3e, Douala 4e, et Douala 5e à elles seules intrinsèquement, sont plus grandes et plus peuplées que certaines localités qui sont considérées comme départements, avec plusieurs communes et tout ce que cela comporte comme démembrements de l’Etat. On devrait diviser chacune de ces communes au moins en 2 pour rendre l’action des élus locaux plus efficace.
Sur le plan numérique, les communes de Douala 1er, 2e et 4e devraient depuis longtemps passer à 61 conseillers municipaux comme dans les autres communes de la ville, exceptée Douala 6e Manoka. Les communes de Dibombari, Bonaléa,… Toutes celles du Moungo devraient avoir 35 conseillers municipaux au moins. Sans oublier d’autres qui sont dans le même cas de figure dû au boom démographique des vingt dernières années.
Au niveau législatif, toute la région du Littoral pour une population de plus de 6 millions de personnes, compte seulement 19 députés pendant que le Sud avec moins d’un million d’habitants en compte 11, l’Ouest avec moins de 3 millions en compte 25, pour ne citer que ces deux exemples. Mais quelle aberration !
Les circonscriptions du Littoral devraient respectivement compte tenu de la population, avoir :
- Wouri centre : 4 députés
- Wouri Ouest : 4 députés
- Wouri Sud : 2 députés
- Wouri Est : 9 députés
- Nkam : 2 députés
- Moungo Nord : 4 députés
- Moungo Sud : 4 députés
- Sanaga Maritime : 4 députés
Il est injustifié qu’un député dans une région puisse voter une loi au nom de 100 000 habitants et qu’un autre dans le Littoral le fasse pour deux, trois, à quatre fois plus de personnes. Cela veut dire que par député dans le Littoral, il y’a environ 200 000 personnes dont les voix ne sont pas prises en compte à l’Assemblée Nationale. En multipliant ce nombre par 19, cela fait 2 800 000 habitants dans le Littoral qui ne sont pas pris en compte, soit près de 10% de la population nationale. Cela a un incident énorme sur la gouvernance, dans la région. C’est un handicap pour nous.
Parlant des postes électifs, la région du Littoral est là aussi sans contexte celle qui admet l’élection de fils venus des autres contrées du pays à des postes de maires, députés, sénateurs et conseillers régionaux. Si nous reconnaissons le vivre ensemble et la politique d’intégration nationale, il n’en demeure pas moins que son application dans la région du Littoral et même du Sud-Ouest est à questionner. Le cas des sénateurs est encore plus particulier car ceux-ci ont également une mission de défense des intérêts des us et coutumes des régions dont ils sont les représentants.
Tout camerounais doit se sentir chez lui sur nos terres et nous souhaitons la participation massive de chacun à la construction de la région du Littoral où il a choisi de s’installer, où il est né, ou il y réside à la quête de meilleures conditions de vie. Cela veut dire que tout fils non Sawa peut légitimement postuler à un poste au sein des conseils municipaux et même à un poste de maire d’arrondissement. C’est d’ailleurs l’occasion de féliciter la brillante Denise FAMPOU, qui a su transformer la commune de Douala 2e dans la continuité de son père, lui-même adopté dans cette ville. C’est le parfait modèle de l’intégration nationale que nous souhaitons. Il est insupportable pour nous les fils Sawa de constater que certains élus dans la région du Littoral, originaires d’autres régions, prennent des ressources allouées à la région du Littoral pour les mettre au profit d’autres régions. Le cas par exemple d’un sénateur nommé dans la région du Littoral mais qui curieusement lors du grand dialogue national en 2019, est allé s’installer dans la délégation d’une autre région. C’est une injure et une trahison envers le Président de la République qui l’a nommé en pensant qu’il saurait défendre les intérêts de la région du Littoral où il est installé. C’est ce type de comportements qu’il faut dénoncer car ils créent parmi nous un groupe d’extrémistes de plus en plus nombreux dans l’espace public et dont si nous ne faisons pas attention, ils remporteront leur combat idéologique sur celui de la république que nous défendons.
Après 15 années de travail acharné en tant que fondateur de Fier d’être Sawa, près de 200 000 personnes avec qui nous interagissons au quotidien et dont je porte la voix ici ce jour, à bientôt 10 années l’an prochain d’engagement officiel dans la vie politique de notre pays, je me dois de vous le dire, droit dans les yeux : La haine, la stigmatisation, le rejet, et l’accusation des autres, ne nous apporteront rien. Ce n’est pas ça notre combat. Le vrai combat, c’est celui que nous vous montrons en ce moment même, la revendication de nos droits et la participation à la construction de notre nation.
Le Président de la république a toujours su montrer son attachement au respect de l’existence des communautés dans notre pays. Il n’est donc pas question qu’il fasse une exception qu’on pourrait qualifier de « faute » concernant les Sawa. Comme lui-même l’a dit, le Chef de l’Etat, S.E Paul BIYA lors d’une tournée dans une région, nous pouvons ainsi le paraphraser : « Le Cameroun se fera avec le Littoral ou ne se fera pas. »
Paul EYOUM
Fondateur Fier d’être Sawa et Homme politique
Douala, le 11 mars 2025
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature