A bien observer le monde tel qu’il va dans ses actuels errements ponctués de tragédies, dans ses solennels engagements et ses hypocrites reniements, le monde dans ses pieuses croyances et ses morbides apostasies, ses pompeux discours altruistes et ses cruels égoïsmes, ses admirables désintéressements et ses cyniques cupidités, le constat est que l’on se trouve à la croisée des chemins.
A chacun des acteurs de la scène mondiale, s’impose inexorablement et dans l’urgence, l’impératif d’un choix entre les trois seules alternatives qui se présentent. Soit l’option du retour à un passé marqué par les bienfaisants apports d’une mission civilisatrice couronnée par le fracas des guerres mondiales, ou alors le virage à 180° vers l’incapacitante inertie d’une guerre froide néanmoins létale, et enfin, le courageux engagement dans les voies de l’auto-détermination, des voies peut-être utopiques, mais des voies pas aussi irréalistes qu’on pourrait le prétendre.
Peu soucieux des menaces et récriminations, de plus en plus nombreux sont ceux qui aujourd’hui, parce que convaincus de leur bon droit à un brillant avenir, décident d’emprunter le chemin cahoteux et parsemé d’embûches de l’auto-affirmation entière et totale. Les premiers à oser un tel pivotement le payent au prix fort. Crocs-en jambe, peaux de banane, criminalisation, sanctions, séditions, tout ou presque est mis en œuvre pour que la terre se dérobe sous les pieds des Etats à forte personnalité qui refusent de se mettre au pas.
Il s’agit de ces autres, qui se seront lancés corps et âme dans l’édification des éléments socio-scientifiques jugés cruciaux pour leur survie, dans un environnement devenu instable et délétère. Ils avaient en effet subodoré avec suffisamment d’avance et de clairvoyance, les secousses actuellement enregistrées dans la géopolitique planétaire. La somme de capacités cognitives et mécaniques patiemment accumulées leur permet à ce jour, de faire jouer de leur influence sur la scène internationale, d’éventer les complots les mieux ourdis et, de résister aux tentatives de remodelages de leurs territoires.
Dans cette course d’obstacles vers la souveraineté, les plus expérimentés se doivent de tenir la main des nouveaux venus, parce qu’à plusieurs, l’on est plus forts et l’on va plus loin. Les regroupements régionaux africains grandiraient en ceci leur utilité, en tant qu’élaborateurs de perspectives et catalyseurs des énergies dédiées au développement et la sécurité.
Ces think tank communautaires pourraient ainsi œuvrer à la mise sur pied de technopoles interétatiques, à partir desquelles seraient pensés, expérimentés et diffusés les concepts devant former le socle de l’émancipation socioéconomique et technologique de l’Afrique.
Et s’il advenait qu’une démarche similaire soit initiée aux plans de la sécurité et la défense, le Cameroun serait là aussi le candidat tout trouvé pouvant avantageusement servir de plate-forme sous régionale au projet, fort de ses diversités sociologique et topographique, en plus de sa gamme quasi complète d’écoles et de centres d’instruction préparant à la tenue d’emplois à divers échelons.
Déjà, les savoir-faire de l’armée camerounaise dans la gestion du fléau terroriste, les assistances multiformes et la coopération multisectorielle avec ses voisins, seraient des signes qui dévoilent la disponibilité du Cameroun à tenir le rôle de rampe de lancement du futur essor de la sous-région Afrique Centrale.
Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge ATONFACK GUEMO Chef de Division de la Communication / MINDEF
Odile Pahai
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature